Sunnites et chiites, de la plus haute instance religieuse au simple citoyen dénonce cet acte criminel saoudien.
L'exécution du dignitaire chiite saoudien Nimr Baqer al-Nimr est une "agression", a dénoncé dimanche la plus haute autorité religieuse chiite en Irak, l'ayatollah Ali Sistani.
"Nous avons accueilli avec une immense tristesse et des regrets l'annonce de (la mort en) martyr d'un groupe de nos frères dans la région", a-t-il dit dans un communiqué. "Le versement de leur sang pur, y compris celui du cheikh Nimr al-Nimr, est une injustice et une agression".
L'influent chef irakien Moqtada al-Sadr a qualifié l'exécution de Nimr d'"horrible attaque" contre les chiites et a appelé à une condamnation internationale.
Pour sa part, Mohammed Taqi al-Mudaresi, un autre chef religieux basé dans la ville sainte de Kerbala a jugé que cette exécution n'était "pas seulement une déclaration de guerre" contre les chiites "mais contre tous les musulmans".
Même son de cloche pour le chef de l’association des oulémas sunnites de l’Irak, Cheïkh Khaled al-Mala’a, qui a indiqué dimanche que "l’exécution du Cheïkh al-Nimr est un acte confessionnel qui attise le feu des différends communautaires" selon Farsnews.
De même, le porte-parole de l’association sunnite Dar al-Ifta a condamné l’exécution de ce religieux chiite tandis que le mouvement al-Nijba, lié aux forces populaires irakiennes a réagi à l’exécution du Cheïkh al-Nimr pointant du doigt les dirigeants saoudiens "qui prétendent agir selon les lois de l'lslam alors que leurs actes aussi bien qu’eux-mêmes sont désormais considerés comme répugnant par les véritables Musulmans".