La destruction du logement de Bahaa Aliane laisse à la rue huit membres de la famille.

« Israël » a détruit lundi les habitations de deux Palestiniens de Jérusalem-Est occupée pour avoir mené des opérations anti-occupation ayant fait trois morts israéliens le 13 octobre.

Les forces de sécurité d’occupation israéliennes ont rempli de béton le logement d'Alaa Abou Jamal et détruit au marteau piqueur celui de Bahaa Aliane dans le quartier de Jabal Moukaber, à l’est de Jérusalem occupé.

La destruction du logement de Bahaa Aliane, à l'étage intermédiaire d'un bâtiment à trois niveaux, laisse à la rue huit membres de la famille, a affirmé à l'AFP son père Mohammed.

Les forces d’occupation israéliennes, arrivées en force aux premières heures du matin, "ont simplement dit: +Nous allons détruire la maison, sortez+", a rapporté le père. "Je n'ai nulle part où aller. On punit un père, une mère, un frère, une soeur et des enfants", a-t-il ajouté.

« Israël » a détruit à titre punitif à Jérusalem et en Cisjordanie occupés 19 maisons de Palestiniens en 2015, a rapporté récemment le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Selon l'ONU, ces destructions sont illégales au regard du droit international.

Le 13 octobre, Bahaa Aliane, âgé d'une vingtaine d'années, et un autre Palestinien du même âge, avaient mené une opération à l’arme blanche et tirant sur des colons israéliens à bord d’un bus circulant dans une colonie juive de Jérusalem-Est, implantée à côté de leur quartier de Jabal Moukaber.

L'attaque avait tué trois colons et fait plusieurs blessés. Bahaa Aliane était tombé en martyre.

Presque simultanément, Alaa Abou Jamal, 33 ans, avait foncé avec sa voiture sur des colons à un arrêt de bus dans un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem-Ouest. Un rabbin était mort dans l'attaque. Alaa Abou Jamal est également tombé en martyre.

Les colonies dans les territoires occupés sont considérés comme illégales au regard du droit international.