Les mensonges saoudiens n’ont pas de limites.
Personne ne veut plus d’Al-Qaïda. Elevé avec amour et choyé dans les grottes de Kandahar par l’Arabie Saoudite, utilisé avec efficacité dans tous les coups tordus, notamment en Libye, au Sahel, en Syrie et en Irak, aujourd’hui Al-Qaïda est devenu comme une patate chaude que son sponsor saoudien cherche à fourguer à son adversaire, l’Iran. Nous ne sommes pas à un délire près.
L’enchainement des évènements a été rapide, et le coup bien monté. L’exécution d’un cheikh shiite avec 46 autres, dont de vrais terroristes, aura servi de prétexte pour enclencher la spirale qui sera alimentée, soyons en sûrs. Il a suffi ensuite d’une protestation de l’Iran, une protestation à minima, avec quelques manifestations autour de l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Téhéran (on peut se demander si elles sont vraiment spontanées), pour occasionner une rupture diplomatique brutale entre les deux pays, Riyad exigeant le départ des diplomates iraniens sous 48 heures.
Où l’Arabie Saoudite et ses sponsors veulent-ils en venir ? Déjà, les Emirats Arabes Unis ont emboité le pas de leur voisin en convoquant l’ambassadeur iranien Mohammad Reza Fayyad pour protester contre «l’ingérence » de l’Iran dans les affaires de l’Arabie Saoudite. Attendons les réactions des autres alliés, y compris Européens, nous n’en sommes encore qu’au début. Mais le plus curieux dans cette histoire, c’est la tentative de l’Arabie Saoudite de transférer à l’Iran la responsabilité du terrorisme, tout comme le fait Israël.
Faute de combattants, une grande partie d’entre eux ayant été exfiltrée, il apparait maintenant que le terrorisme en Irak et en Syrie sera vaincu sous peu.
Au Yémen, le Royaume Saoudien et ses alliés, ainsi que ses mercenaires étrangers venus renforcer le dispositif d’Al-Qaïda, sont maintenant dans un bourbier dont ils peinent à sortir.
Les accusations saoudiennes contre l’Iran ne convaincront donc personne et ne changent rien dans la situation militaire du Moyen-Orient. La mise en place de l’islamophobie généralisée en Europe et aux Etats-Unis n’étant pas encore terminée, il est fort peu probable que ce soit la fin du terrorisme dit islamiste takfiriste trouvant sa source dans la Péninsule Arabique.
Alors, que cache cette nouvelle manœuvre ?
Source : Réseau International