Seyed Hadi Afghahi, politologue et diplomate, ancien employé de l’ambassade d’Iran au Liban s’exprime sur Sputnik..
Une campagne d'image bien rodée a été lancée par Riyad contre l'Iran, estime un diplomate iranien.
Les Emirats arabes unis, qui ont réduit les liens diplomatiques avec l'Iran, et Bahreïn, qui les a rompus, sont de fait des territoires faisant partie de l'Arabie saoudite, a déclaré lundi à Sputnik Seyed Hadi Afghahi, politologue et diplomate, ancien employé de l'ambassade d'Iran au Liban.
"Ces Etats ne jouissent d'aucune souveraineté ni de droit de vote dans l'instauration d'une politique internationale indépendante. Leur décision (de réduire ou rompre les relatons diplomatiques avec Téhéran, ndlr) n'a surpris personne dans l'administration iranienne. La vitesse de l'apparition des déclarations de Manama et d'Abou Dhabi et de leur propagation dans les médias occidentaux est remarquable", a déclaré le spécialiste.
Selon lui, il s'agit sans aucun doute d'une campagne d'image et d'information bien méditée lancée par l'Arabie saoudite contre l'Iran et qui s'est intensifiée ces derniers jours.
Riyad a rompu dimanche les relations diplomatiques avec Téhéran à la suite des attaques contre ses missions diplomatiques à Téhéran et Machhad, incendiées samedi soir. La crise a éclaté samedi entre l'Arabie saoudite et l'Iran chiite suite à l'exécution du chef religieux chiite Nimr Al-Nimr ainsi que 46 autres personnes condamnées pour "terrorisme" par le royaume saoudien.
Bahreïn, tout comme le Soudan, a suivi lundi l'exemple de l'Arabie saoudite et rompu lundi ses relations diplomatiques avec l'Iran. Abou Dhabi, quant à lui, s'est limité à rappeler lundi son ambassadeur de Téhéran et à "réduire le nombre de diplomates iraniens" dans le pays.