"Ce sont deux pays islamiques majeurs pour la Turquie. Nous avons de bonnes relations avec chacun d’entre eux".
La Turquie a appelé lundi l'Iran et l'Arabie saoudite à apaiser les tensions, soulignant que l'hostilité entre ces deux puissances du monde musulman ne pouvaient qu'envenimer la situation dans la "poudrière" qu'est le Moyen-Orient.
"Nous voulons que ces deux pays renoncent immédiatement à la situation tendue qui va évidemment seulement aggraver les tensions déjà fortes existant au Moyen-Orient", a déclaré le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement turc Numan Kurtulmus, cité par l'agence de presse Anatolie.
"La région es déjà une poudrière", a poursuivi M. Kurtulmus, qui s'exprimait après une réunion du gouvernement. "Trop c'est trop. Nous avons besoin d'être en paix dans la région", a-t-il encore dit.
Une nouvelle crise a éclaté samedi avec l'exécution en Arabie Saoudite du dignitaire Nimr el-Nimr, pour avoir réclamé des réformes dans le royaume saoudien.
Cette exécution a provoqué une guerre des mots entre Téhéran et Ryad et des manifestations de colère
en Iran, où les représentations saoudiennes ont été attaquées, en Irak, au Liban, à Bahreïn ainsi qu'au Pakistan, au Cachemire indien, en Allemagne et aux Etats-Unis.
Dimanche soir, l'Arabie saoudite a annoncé "la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran et exigé le départ dans les 48 heures des membres de la représentation diplomatique iranienne". Elle a en outre décidé lundi d'interrompre toutes ses liaisons aériennes avec la République islamique.
Les relations de la Turquie avec l'Arabie saoudite se sont considérablement réchauffées ces derniers mois et, en décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu à Ryad où il s'est entretenu avec le roi Salman.
Evoquant à la fois l'Iran et l'Arabie saoudite, Numan Kurtulmus a cependant souligné que "ce sont deux pays islamiques majeurs pour la Turquie. Nous avons de bonnes relations avec chacun d'entre eux".
Avec AFP