M. Nobakht a comparé l’attitude de "retenue" de l’Iran après la mort de 464 pèlerins iraniens lors de la gigantesque bousculade de la Mecque, en critiquant "la réaction immature" de Ryad après l’attaque contre son ambassade.
La rupture des relations diplomatiques par l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Soudan, deux pays qualifiés de "vassaux", n'a "aucun effet" sur l'Iran, a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement iranien.
"La rupture des relations par l'Arabie saoudite et ses vassaux n'a aucun effet sur le développement de l'Iran", a déclaré Mohammad Bagher Nobakht.
En revanche, "l'Arabie Saoudite pâtira de la rupture des relations avec l'Iran, même si un grand pays comme Djibouti la soutient", a ironisé M. Nobakht lors de son point de presse hebdomadaire.
Des médias iraniens et des acteurs des réseaux sociaux ont tourné en dérision l'échec de l'Arabie saoudite à mobiliser un nombre important de pays, notamment de la région, contre l'Iran.
L'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés ont rompu ou réduit leurs relations diplomatiques avec l'Iran, aggravant la crise déclenchée par l'exécution d'un dignitaire religieux.
Outre Bahreïn et le Soudan qui ont rompu leurs relations avec Téhéran, les Emirats arabes unies ont réduit leur niveau de relations et le Koweit a annoncé mardi le rappel de son ambassadeur.
Le porte-parole du gouvernement a de nouveau dénoncé avec virulence l'exécution samedi du dignitaire religieux saoudien, cheikh Nimr al-Baqer al-Nimr, exécuté pour avoir réclamé des réformes dans le royaume saoudien.
"Nous condamnons l'action inhumaine, barbare et semblable à celles de Daesh qu'est l'exécution du dignitaire religieux cheikh Nimr", a déclaré M. Nobakht.
L'Arabie saoudite "veut compenser ses échecs en Irak, en Syrie et (...) au Yémen", a-t-il ajouté.
M. Nobakht a également critiqué l'attaque de l'ambassade saoudienne à Téhéran en affirmant qu'elle n'était "pas digne du peuple iranien".
Les responsables iraniens de tous bords ont condamné cette attaque et la justice a annoncé l'arrestation d'une quarantaine de personnes.
M. Nobakht a également comparé l'attitude de "retenue" de l'Iran après la mort de 464 pèlerins lors de la gigantesque bousculade de la Mecque qui avait fait au moins 2.236 morts en septembre, en critiquant "la réaction immature" de Ryad après l'attaque contre son ambassade.