"Sans aucun doute, nous sommes sous-financés et donc à court d’argent pour faire face à nos adversaires"..
Les agences de presse américaines qui cherchent à conquérir le public international perdent du terrain face à leurs homologues russes et chinoises, a déclaré Jeffrey Shell, PDG de la Broadcasting Board of Governors, l’agence publique chargée du contrôle des radios et télévisions internationales financées par les États-Unis.
Parmi les principaux concurrents des agences américaines, poursuit-il, figurent la chaîne russe RT, la chaîne chinoise CCTV et la chaîne qatarie Al Jazeera, pour n'en citer que quelques-unes.
"Sans aucun doute, nous sommes sous-financés et donc à court d'argent pour faire face à nos adversaires", a déclaré le PDG, Jeffrey Shell, dans une interview exclusive accordée au journal américain Washington Times.
Il n'empêche que le budget de plusieurs agences d'information américaines orientées vers le public étranger dépasse largement celui de la chaine RT (730 et 258 millions de dollars respectivement, ndlr), souligne le quotidien.
La chaîne russe RT, relèvent certains analystes cités par Washington Times, est "mieux orientée et plus efficace", étant donné que sa cote de popularité monte en flèche sur les réseaux sociaux: une de ses dernières vidéos publiées sur YouTube a réussi à cumuler plus de trois millions de vues.
Toujours est-il que BBG s'abstient de comparaisons directes quant au nombre de spectateurs visés, et compte cibler un auditoire plus spécifique, a souligné M. Shell.
"Nos capacités financières étant limitées, nous devons nous concentrer davantage sur l'influence que nous sommes capables d'exercer sur le public, et non sur le nombre de spectateurs englobés dans l'audience visée", a-t-il fait remarquer.
Ainsi, nombre de radios américaines envisagent de promouvoir leur activité sur Internet afin d'élargir leur audience auprès des jeunes.