Le Média de guerre de la Résistance a publié des photos du lieu de l’opération.
Le Media de Guerre de la Résistance islamique a publié ce mardi les photos de l’endroit de l’opération de lundi contre une patrouille de l’armée d’occupation israélienne dans les hameaux occupés de Chébaa. Elle ne comporte pas les images du véhicule Hummer qu’elle a fait exploser et qui a été brûlé, selon le correspondant d’al-Manar. Cependant, le Media indique que durant la nuit, les Israéliens ont tenté de le retirer mais n’y sont pas parvenus.
D’après les images et le constat qui les a accompagne, on en déduit que cette région se trouve toujours dans le collimateur des résistants du Hezbollah et de leurs correspondants de guerre .
D’après les photographies, force est de constater que l’endroit est situé à une distance proche de la caserne israélienne édifiée sur la colline de Zibdine. (photo à droite) Il s’avère que c’est la plus importante dans la région et qu’elle est entourée de plusieurs positions de l'armée israélienne, disséminées sur plusieurs hameaux de Chébaa : Ramtha, Kafat, Rwaïset Soummak et Abbassiyyeh.
A voir les images, on ne peut s’empêcher de se poser la question sur la façon dont l’engin a été planté.
Situé sur une route militaire entre les deux hameaux Zibdine et Kafwat, ce point géographique n’est pas du tout abordable en raison de sa topographie particulièrement difficile.
Plus est-t-il que toute cette région est entourée de barbelés et plantée d’engins explosifs et de mines.
On sait déjà que l’opération a été faite dans des conditions météorologiques mauvaises et le brouillard couvrait toute la région. Mais cette donnée est insignifiante car cette zone est totalement encadrée par des mesures sécuritaires électroniques super sophistiquées, si draconiennes que mêmes les oiseaux et les reptiles qui la traversent sont directement détectés et localisés.
Depuis l’assassinat du martyr Samir al-Kantar, il faut croire que ces mesures ont été intensifiées.
Selon la Deuxième chaine de télévision israélienne, rapportée par le jurnal assafir, les Israéliens avaient depuis deux semaines, arrêté l’envoi de patrouilles militaires et actionné tous les systèmes de surveillance et d’espionnage. Des drones la survolaient à longueur de journée et de nuit, et les radars installés sur la montagne de Jabal al-Cheikh (alias Mont Haramoune selon le lexique israélien) fonctionnaient à pleine vitesse.
De même, des opérations de pilonnage étaient effectuées tous les jours contre tous les alentours des hameaux pour empêcher toute infiltration.
Le jour de l’attaque de la résistance, deux bulldozers équipés contre les mines et les roquettes avaient ratissé l'entourage de la caserne sans rien déceler de grave.
Or, à peine la patrouille israélienne a-t-elle avancé, que l’engin a explosé.
Comment les résistants se sont-ils infiltrés dans cette zone sans qu’ils ne soient découverts, où ont-ils planté l’engin explosif pour qu’il ne soit pas détecté, et où se sont-ils aussi cachés par la suite, car il leur fallait le faire activer dès que la patrouille s’en approche?
La réponse à ces questions demeure un grand mystère surtout que le Hezbollah explique très rarement le modus operandi de ses attaques.
Même sa version détaillée des faits n’a pas encore été révélée.
Des medias libanais dont le journal al-Bina rapportent que la patrouille était formée de deux voitures hummer dont une a été littéralement détruite, tandis que la deuxième a été rejetée à une distance de 50 mètres tellement la déflagration était puissante. Le journal rend compte de la mort de 4 militaires israéliens dont un général qui serait le responsable de l’Unité de sécurité et des renseignements de la région nord ainsi que ses deux assistants.
Le journal rapporte ce que des medias israéliens avaient indiqué lundi, comme quoi les éléments de l’Unité de soutien et de secours de Tsahal ont tardé à se rendre sur le lieu de l’opération et ont même pris du temps pour interférer et sauver leurs compagnons.
« Cette opération peut être classée parmi les opérations spéciales les plus perfectionnées. Elle a été réalisée en territoire libanais occupé. Tout en étant une riposte à l’assassinat de Samir al-Kantar, elle semble n’être qu’une partie des représailles et peut très bien être suivie d’une autre opération. Son exécution s’est faite dans des conditions très difficiles et très compliquées, ce qui illustre le niveau de professionnalisme du Hezbollah », a écrit le journal. Selon lequel, ce professionnalisme est d’autant plus un mérité que le Hezbollah est totalement pris en Syrie.
A voir cette opération, il faut croire le contraire. L’expérience du Hezbollah en Syrie semble avoir contribué au perctionnement de son expertise militaire. Un constat que les experts israéliens ne tarderont pas à stigmatiser.