Le président Obama a répété à maintes reprises qu’il ne souhaitait pas de grands déploiements militaires en Irak et en Syrie.
Le président américain Barack Obama s'apprête à nommer le chef des forces spéciales à la tête du Centcom, commandement stratégique qui chapeaute les interventions américaines au Moyen-Orient jusqu'en Afghanistan, a indiqué jeudi un haut responsable de la Défense.
Le général Joseph Votel remplacera ainsi le général Lloyd Austin, patron depuis mars 2013 du commandement des forces américaines au Moyen-Orient, a précisé ce responsable requérant l'anonymat.
Cette nomination témoigne de l'importance accordée par les Etats-Unis à leurs opérations spéciales en Irak et en Syrie, dont plusieurs pans de territoires sont sous la coupe du groupe terroriste Daech (EI), et jusqu'à l'Afghanistan, où des soldats américains appuient les forces locales contre l'insurrection talibane, a précisé ce responsable du Pentagone.
Le président Obama a répété à maintes reprises qu'il ne souhaitait pas de grands déploiements militaires en Irak et en Syrie, préférant plutôt s'en remettre à des frappes aériennes et à des opérations ciblées d'unité d'élites en collaboration avec des forces alliées locales.
La nomination de Votel, qui n'a pas encore été confirmée par la Maison Blanche, devra toutefois recevoir l'aval du Sénat américain.
L'actuel patron du Centcom, le général Lloyd Austin, a fait profil bas pendant plus de deux années en poste, qui ont coïncidé avec l'émergence de l'EI. Il avait été vertement critiqué en septembre lors d'une audition devant la commission des Forces armées au Sénat.
Le chef du Centcom avait reconnu son incapacité à constituer une force militaire syrienne crédible contre le groupe EI, faisant ainsi les choux gras de sénateurs républicains qui n'avaient pas hésité à qualifier "d'échec total" et de "blague" la stratégie américaine au Moyen-Orient.
Un mois plus tard, les forces américaines et kurdes avaient pris d'assaut une prison de l'EI dans le nord de l'Irak, libérant près de 70 prisonniers au prix d'un mort côté américain, premier soldat tué au combat depuis l'engagement des Etats-Unis contre l'EI en 2014.