La presse iranienne a critiqué le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a refusé de condamner l’exécution par Ryad de cheikh Nimr Baqer Nimr.
Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé jeudi soir avoir convoqué l'ambassadeur d'Iran pour protester contre les critiques dans la presse iranienne à l’encontre du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a refusé de condamner l'exécution par Ryad du dignitaire religieux cheikh Nimr Baqer Nimr, décapité pour avoir réclamé des réformes en Arabie.
"Nous condamnons fermement que notre président ait été pris directement pour cible dans certains écrits de la presse iranienne qui répondent des autorités officielles iraniennes (...) et exigeons que ces publications cessent immédiatement", a indiqué un communiqué du ministère turc.
Le président turc avait jugé mercredi que l'exécution cheikh Nimr qui a mis le feu aux poudres entre l'Iran et l'Arabie saoudite relevait des "affaires intérieures" de Ryad, en contradiction avec le gouvernement d'Ankara qui avait déploré lundi cette décision.
Le texte du ministère turc juge par ailleurs "inacceptables et déplorables" les attaques contre l'ambassade et un consulat saoudiens en Iran.
Les relations entre Ankara et Ryad se sont considérablement réchauffées ces derniers mois. M. Erdogan s'est rendu le mois dernier en visite à Ryad.
Avec AFP