Jeudi, la police avait perquisitionné les locaux du HDP dans la ville d’Edirne (nord-ouest), près de la frontière avec la Grèce et la Bulgarie.
La police antiterroriste turque a perquisitionné ce vendredi à Istanbul plusieurs locaux du principal parti prokurde du pays, le Parti démocratique des peuples (HDP), procédant à plusieurs interpellations et à des saisies de documents.
Les forces de l'ordre ont pénétré à l'aube et en nombre dans le siège du
HDP, situé dans le district de Beyoglu, sur la rive européenne de la mégapole
stambouliote, en bloquant la rue qui y mène, a rapporté un photographe de l'AFP.
Selon la presse turque, plusieurs membres du mouvement ont été placés en
garde à vue lors de l'opération, dont le coresponsable de sa section locale
Rukiye Demir.
Le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan exerce des pressions contre le HDP depuis ces dernières semaines, alors que des combats meurtriers font rage entre les forces de sécurité et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est à majorité kurde du pays.
Erdogan a ainsi réclamé la levée de l'immunité parlementaire des deux
coprésidents du parti, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, qui se sont
publiquement prononcés récemment pour la reconnaissance d'une forme d'autonomie pour la minorité kurde.
Jeudi, la police avait perquisitionné les locaux du HDP dans la ville
d'Edirne (nord-ouest), près de la frontière avec la Grèce et la Bulgarie, a
rapporté la presse locale.
Les autorités accusent le HDP d'être directement lié au PKK, qu'elles
considèrent, à l'instar des Etats-Unis et l'Union européenne, comme une
organisation terroriste. Le HDP a toujours farouchement démenti ces allégations.