Les photos montées et faussées de la chaine qatarie.
Depuis l’assassinat du religieux Nim al-Nimr, une campagne féroce est menée contre le Hezbollah en particulier, lui imputant des accusations sur une soi-disant famine qui ravage les habitants d’une localité syrienne frontalière avec le Liban, Madaya, tenue en siège depuis 7 mois , par lui et l’armée syrienne.
Cette localité abrite parmi ses habitants, malgrè eux a fortiori, quelques 600 miliciens qui avaient fui la localité avoisinante de Zibdine, après sa chute aux mains des militaires syriens et des combattants du Hezbollah.
Appartenant au front al-Nosra, branche armée d’Al-Qaïda et surtout à son allié Ahrar al-Cham, ils y font depuis la pluie et le beau temps et la tiennent en otage, empêchant ses habitants de la quitter. Ayant confisqué les tonnes d’aides alimentaires et de médicaments qui leur ont été acheminés depuis la mi-octobre par la Croix rouge, et qui suffisaient amplement pour trois mois, ils les revendent à des prix exorbitants. Il y est question que le kilogramme de riz s’y vent à 250$ et celui du lait en poudre à 300$.
Or durant ces derniers jours, toutes ces horreurs ont été attribuées au Hezbollah, curieusement beaucoup mois à l’armée syrienne.
Surtout sur les réseaux sociaux et les médias affiliés au camp du 14-mars pro saoudien.
Mais à l’ origine, cette féroce campagne de désinformation avait été déclenchée par la chaine qatarie al-Jazeera. Celle-ci faisant état de gens affamés, publiant à l’appui des photos de personnes amaigris, qu’elle a présentées comme étant ses habitants. La télévision explique qu’elles ont été prises par un milicien des Ahrar al-Cham , un certain Oussam Abou Zeid, sans expliquer comment se fait-il qu’il soit entré et sorti de la localité, dont il est dit qu’elle est tenue hermétiquement!
De surcroit, il s’avère que de nombreuses photographies sur lesquelles sa campagne dépendait n’ont rien à voir avec Madaya.
La plus flagrante d’entre elle est cette photo par exemple, qui illustre un article publié le 7 janvier 2016 sur le site d’al-Jazeera, et qui en appelle à expulser les libanais qui travaillent dans les pays du Golfe en raison de la soi-disant famine qui ravage Madaya et causée par le Hezbollah.
Or, une petite recherche sur la toile permet de découvrir que cette fille a plusieurs fois été utilisée pour des campagnes d’apitoiement.
L’une de ses histoires racontée en janvier 2014 par la télévision aux capitaux saoudiens al-Arabiyya prétend qu’elle est syrienne et vit en Jordanie, dans le camp des réfugiés de Zaatari et s’était fait remarquer parce qu’elle vendait du chewing-gum pour survivre à sa misère.
Un autre article du journal en ligne jordanien al-Dostour prétend dans la même date à peu près qu’elle palestinienne, vit dans le camp palestinien de Yarmouk près de Damas et vent aussi du chewing-gum pour survivre.
Et puis, tout d’un coup, un an plus tard en février 2015, la photo de cette même fille est utilisée au côté d’une autre fille, à l’allure pitoyable sur le compte Twitter d’un certain Omar, et dans laquelle il prétend que c’est la même, sans préciser les conditions de cette détérioration.
Une autre photo relayée par al-Jazeera, illustrant un homme amaigri sur la chaussée et présenté comme étant également un habitant affamé de Madaya s’est avérée être celle d’un toxicomane et a été prise du site internet américain The Worldrace.
Ces photographies et des dizaines d’autres aussi trompeuses illustrent une véritable campagne de désinformation de la part de la chaine qatarie qui ne cache pas ses visées vicieuses.
Comme cette photo-ci qui illustre un article accompagne d’un titre fallacieux
« Affamer Madaya dans le but d’instaurer l’Etat du Hezbollah chiite ».
Elle se veut avant tout ternir l’image du Hezbollah, comme l’a déploré un communiqué du Media de guerre de la Résistance.
Une autre photo présumée de Madaya accompagne un autre papier, et montre aussi l’intention sournoise qui la motive.
« Le complot mondial : où sont donc ceux qui attaquent l’Arabie saoudite avec leur crime d’affamer les enfants de Madaya?».
En introduisant l’article par le rejet de l’accusation contre l’Arabie pour avoir exécuté le religieux opposant cheikh Nimr al-Nimr, la volonté de couvrir les crimes saoudiens à l’intérieur saoudien comme au Yémen n’en est que très flagrant.
Plus que jamais dans cette campagne, la stigmatisation du "Hezbollah chiite" est à son comble.
Il est vrai qu’al-Jazeera n’en est pas à sa première campagne de désinformation sur la crise syrienne qu’elle mène depuis ses tous débuts.
Déjà en 2011, elle faisait tout pour cacher l’implication de la milice de l’Armée syrienne libre (ASL) dans des attentats terroristes, et les attribuaient tous au pouvoir syrien. Sa couverture des événements syriens visait à accuser les autorités de répressions violentes des manifestants présentés comme pacifistes. Au moment où plusieurs assassinats et attentats étaient perpétrés contre des policiers, des militaires, voire contre des étudiants, des fonctionnaires du secteur public, et contre des religieux.
Sa couverture biaisée et mensongère avait alors causé le départ, en grandes pompes, d’une dizaine de ses meilleurs journalistes et animateurs.