Vingt-trois personnalités du sud du Yémen ont annoncé leur retrait du Conseil national formé par l’opposition.

Le propriétaire du quotidien yéménite Al-Ayyam et militant de la cause sudiste, Hicham Bachraheel, a indiqué tard vendredi ne pas pouvoir se joindre au Conseil de transition des opposants au régime du président Ali Abdallah.

Dans un communiqué, M. Bachraheel, a précisé n'avoir pas été consulté avant la formation du conseil et lui a reproché de "ne pas prendre suffisamment en compte les revendications des sudistes".

Vendredi, 23 personnalités du Sud ont pris la même position et indiqué avoir été intégrés au conseil sans leur accord. Il s'agit notamment de l'ex-président du Yémen du Sud Ali Nasser Mohamed et l'ex-Premier ministre
Haïder al-Attas.

Le conseil a été formé jeudi dans le but de fédérer les opposants pour hâter le départ du pouvoir du président Saleh, dont le régime est contesté dans la rue depuis près de sept mois.

Dans leur communiqué, les signataires, dont l'ex-président du Yémen du sud Ali Nasser Mohamed et l'ancien Premier ministre Haïder al-Attas, précisent refuser de faire partie du Conseil national, affirmant avoir été portés "sans leur accord" sur la liste de 143 membres de cette instance.

Déplorant que "leurs points de vue n'ont pas été pris en considération", les signataires qui se réclament de plusieurs courants politiques, dont le Mouvement sudiste, un groupe séparatiste, exigent "la parité entre le nord et le sud du Yémen" au sein du Conseil national pour "asseoir la confiance" et "mobiliser toutes les potentialités" pour "le triomphe de la révolution".

Ils reprochent au Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire, dont l'influent parti Al-Islah et le parti socialiste yéménite (PSY), d'avoir "mal préparé" les assises ayant conduit à la formation du Conseil national et l'accusent d'avoir été "sélectif".

Les signataires préviennent qu'ils "ne prendront part" à aucune initiative sur la transition au Yémen "qui ne soit pas un partenariat garantissant la parité pour le Sud", qui était un Etat indépendant jusqu'en 1990.