23-11-2024 02:49 AM Jerusalem Timing

L’Arabie au Conseil des droits de l’homme de l’Onu : le soutien de Londres ?

L’Arabie au Conseil des droits de l’homme de l’Onu : le soutien de Londres ?

Le pétrole, les dollars et la politique nuisent aux droits de l’homme

L’implication de la Grande Bretagne dans l’accession de l’Arabie saoudite au Conseil des droits de l’homme des nations  unies, en 2013,  est fortement soupçonnée par des dirigeants politiques britanniques.

Selon le quotidien britanique The Independant, des leaders du parti Libéral Démocrate et du Green Party ont invité le Premier ministre à David Cameron à «clarifier» le rôle que son gouvernement a pu jouer dans cette affaire.

Cette requête revêt une importance primordiale d’autant que le régime saoudien est connu pour être l’une des monarchies les plus dures du monde, pour ses violations flagrantes des droits de l’homme, les guerres dans lesquelles elle mène  directement comme au Yémen, ou indirectement comme en Syrie et en Irak. Sans compter son soutien indirect aux groupes takfiristes qui sévissent au Moyen Orient, voire dans le monde.

Après l’exécution de dizaines de personnes, y compris celle de l’éminent chef religieux le cheikh Nimr al-Nimr, M. Cameron a été accusé par des militants des droits de l’homme de « fermer les yeux » sur les abus saoudiens.

Selon The Independant, les leaders [du parti] Libéral Démocrate et du Green Party ont exigé une enquête publique afin de déterminer si la Grande-Bretagne a été impliquée dans cette entente secrète.

Des câbles diplomatiques publiés par Wikileaks l’an dernier tendent à montrer que le Royaume-Uni a entamé des négociations secrètes, en demandant à l’Arabie Saoudite son soutien avant un scrutin.

Les échanges n’ont jamais été commentés par les responsables britanniques. La Grande-Bretagne et l’Arabie Saoudite ont toutes deux plus tard été nommées parmi les 47 Etats membres du CDH de l’ONU à la suite du scrutin secret.

Le mois de septembre dernier, lors la nomination de Ryad à la tête d’une commission consultative, chargée de sélectionner les rapporteurs en charge de thématiques précises, et dont les travaux servent ensuite de base au Conseil des droits de l’homme pour émettre des recommandations, l’institution onusienne s’est trouvée sous les feux des critiques. L’opacité avec laquelle cette désignation s’est faite depuis juin dernier a été la plus stigmatisée, et il a été question que ni les Etats-Unis, ni la France, ni la Grande Bretagne ne s’y étaient opposés.

«Il est scandaleux que l’ONU ait choisi un pays qui a exécuté plus de gens que Daesh cette année pour présider le panel du Conseil des droits de l’Homme», a déclaré le directeur exécutif de UN Watch Hillel Neuer. Il a aussi précisé que «le pétrole, les dollars et la politique» qui nuisent aux droits de l’homme».



Sources : The Independant, Réseau International ; Le Mode, RT