Les miliciens ont violé l’accord conclu et ont bombardé les deux localités Fouaa et Kfarya.
Qualifiant de « mensongères » les allégations accusant la Résistance de provoquer une famine dans la localité syrienne de Madaya, le vice-secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Qasem expliqué les raisons pour lesquelles elle est assiégée.
Il a rappelé qu’un accord avait été conclu depuis l’an dernier avec le parrainage de la Syrie et la collaboration de la Resistance. Il stipulait de régler le problème de Zabadani et de Madaya, ces deux localités frontalières avec le Liban, en concomitance avec celui de Fouaa et Kfarya, les deux localités loyalistes au nord-est de la province d’Idleb. Celle-ci sont assiégées depuis plus de deux années par le groupe Jaïch al-Fath, une coalition de milices dont la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra et ses alliés Ahrar al-Cham.
Ces deux milices constituent le gros lot des miliciens qui combattaient à Zabadani, et qui après la chute de cette localité se sont abrités à Madaya, tenue en siège depuis.
Cet accord supervisé par l’Onu et régi par la concomitance des mesures décidées était formée de trois étapes. Aussi bien pour le cessez-le-feu, que pour l’évacuation des blessés et des habitants et l’ouverture de passages pour permettre l’acheminement de l’aide alimentaire et des médicaments.
« Nous étions disposés à exécuter l’accord dans son intégralité, mais c’est l’autre partie qui s’est abstenu de le faire », a expliqué cheikh Qassem.
En effet, alors que l’armée syrienne et la Résistance respectait les clauses de l’accord, Jaïch al-Fath l’a violé plus de trente fois, assure la chaine de télévision arabophone al-Mayadeen.
Le calme était littéralement revenu à Zabadani, tandis que les deux localités de Fouaa et Kfarya faisaient l’objet de tirs d’obus meurtriers.
Au moment où les habitants de Madaya et de Bakkine recevaient leur part de l’aide, les miliciens d’Idleb dérobaient celle destinées à Fouaa et Kfarya, surtout les médicaments. Il s'avère qu'ils ont dérobé aussi biencelle de Madaya.
Raison pour laquelle, l’opération d’acheminement de l’aide a été suspendue par les autorités syriennes et le siège de Madaya repris.
Ce que subit Madaya, le subissent Fouaa et Kfarya depuis beucoup plus longtemps. Or c’est la première qui dispose du traitement de faveur dans les médias arabes et occidentaux. Personne ne parle del'accord stipulé, même les organisations internationales, ni de la famine dans ces deux localités. Car surement loyalistes.
Dernières évolutions : l'acheminement de l'aide humanitaire aura lieu lundi pour les trois localités en même temps, a fait savoir samedi le Croissant rouge syrien.
"Il y a un accord entre toutes les parties et techniquement nous sommes prêts à commencer la distribution dès dimanche. Mais en cas de problèmes de logistique alors ce sera lundi au plus tard", a dit à l'AFP Tamam Mehrez, chef des opérations du Croissant rouge.
"En tout cas, je peux vous assurer qu'il y aura assez de nourriture pour tout le monde", a-t-il ajouté.
L’AFP croit savoir que c’est le soi-disant tollé international qui a poussé Damas à donner son feu vert.
Or, en réalité, son application dépendra de sa mise exécution à Idleb de la part des miliciens. Prévue initialement samedi, elle a été reportée, juste pour assurer leur engagement. Quelque soit le présumé tollé international!