"Le président de l’Assemblée islamique de l’Iran a précisé que "depuis longtemps, les Saoud ressentent de l’animosité à l’encontre des Iraniens et"...

L'Iran prendra des mesures de réciprocité si les Etats-Unis appliquent la nouvelle loi sur les visas qui pénalise les étrangers, notamment européens, ayant voyagé en Iran, a déclaré dimanche le président du Parlement iranien, Ali Larijani au cours d'une séance plénière parlementaire, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Cette loi adoptée en décembre par le Congrès américain et promulguée par le président Barack Obama prévoit que les touristes de 38 pays, dont 30 en Europe, ne pourront désormais plus entrer sans visa aux Etats-Unis s'ils sont allés en Iran, en Irak, en Syrie ou au Soudan.
  
Il n'a pas précisé la teneur de ces mesures alors que l'Iran, qui accueille de plus en plus de touristes, a récemment simplifié sa politique de visa même si les ressortissants de 11 pays, dont les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, ne peuvent l'obtenir à l'arrivée dans le pays.

Et de poursuivre: " Les récentes démarches des Etats-Unis à l’encontre de l’Iran contredisent la teneur du Plan d’action conjoint ", a déclaré le président du Parlement iranien.

"Ce n’est pas aux autres pays de payer les pots cassés pour l’absence de cohérence parmi les décideurs américains ", a -t-il martelé.
   
 Larijani a estimé que la nouvelle loi américaine relevait du "harcèlement" contre Téhéran. Son "objectif est de faire du tort au dossier nucléaire que l'Iran et le groupe 5+1 ont résolu", a-t-il ajouté en faisant référence au groupe des grandes puissances qui ont conclu l'accord le 14 juillet avec Téhéran.
   
Ces dernières semaines, Téhéran a déjà dénoncé, comme "injuste" et "discriminatoire" la nouvelle loi américaine et a appelé les pays européens concernés à la dénoncer.

Concernant les récents événements en lien avec les intérêts et la sécurité nationale de l’Iran qui se sont récemment produits dans le monde, le président de l’Assemblée islamique de l’Iran a précisé que "depuis longtemps, les Saoud ressentent de l’animosité  à l’encontre des Iraniens et  le bombardement de l’ambassade iranienne au Yémen prouve la folie des Saoud et leur politique insensée ".

Evoquant cheikh Nimr, il a souligné que " l’exécution par le régime des  Saoud de l'éminent dignitaire religieux chiite, Cheikh Nimr Baqer Al-Nimr,  a blessé la conscience de Nation islamique. A vrai dire, les  Saoud ont exécuté  Cheikh Al-Nimr avec un certain nombre de terroristes afin de tromper l’opinion publique mondiale mais ils n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs et la communauté internationale a réagi à ce crime barbare".


Et d’ajouter : « Suite à l’exécution de Cheikh Al-Nimr, l’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques et politiques avec l’Iran sous prétexte d’une attaque arbitraire contre son ambassade à Téhéran et elle a même forcé ses alliés d'en faire autant ou de réduire  leurs relations avec la République islamique d'Iran».