La coalition de l’Arabie saoudite dément le recours à des bombes à sous-munitions..
La barbarie saoudienne se poursuit au Yémen où des chasseurs saoudiens ont ciblé un hôpital situé dans la province de Saada.
Selon la chaîne d’information satellitaire arabe Al-Mayadeen, les avions de chasse de l’Arabie saoudite ont bombardé l’hôpital de Razah, situé dans la province de Saada, dont les activités s’effectuent sous l’égide de l’Organisation des Médecins sans frontière. Au moins cinq malades, hospitalisés dans cet hôpital, ont perdu la vie et dix autres ont été blessés.
Selon l'AFP, trois personnes ont été tuées et dix blessées par un tir de missile contre ce centre médical de Médecins sans frontières (MSF) au Yémen , a indiqué une porte-parole de l'organisation.
Le missile a touché le centre médical à Razeh dans la province de Saada (nord), a précisé la chargée de communication de MSF au Yémen, Malak Shaher, sans pouvoir dire dans l'immédiat si le missile avait été tiré d'un avion ou si les victimes étaient des malades ou des membres du personnel médical.
En décembre, MSF avait accusé l'aviation de la coalition arabe d'avoir frappé l'une de ses cliniques mobiles à Taëz (sud-ouest), faisant neuf blessés, dont deux employés de l'organisation. La coalition arabe avait alors promis d'enquêter.
Par ailleurs, les chasseurs saoudiens ont largué des bombes sur les localités d’Al-Sadad et de Maraa, situées dans la province de Saada. Un certain nombre de civils ont été tués et blessés.
D’autre part, les avions de l’Arabie saoudite ont bombardé un marché de la ville de Razah, appartenant à la province de Saada. Trois civils ont été tués et cinq autres blessés. La chaîne Al-Mayadeen a souligné que les avions de chasse saoudiens avaient largué des bombes à sous-munition sur le district de Razah.
La coalition de l'Arabie saoudite dément le recours à des bombes à sous-munitions
La coalition de l'Arabie saoudite a démenti ce dimanche utiliser des bombes à sous-munitions dans ses opérations contre la capitale yéménite Sanaa, comme l'ont affirmé une organisation de défense des droits de l'Homme et les Nations unies.
Le général de brigade saoudien Ahmed al-Assiri, conseiller du ministre saoudien de la Défense, a réagi à un rapport de Human Rights Watch (HRW) publié jeudi dernier qui cite des habitants de Sanaa parlant de bombes à sous-munitions dans une attaque de la coalition menée le 6 janvier.
"Nous démentons utiliser des bombes à sous-munitions à Sanaa", a déclaré Ahmed al-Assiri.
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon avait fait état vendredi dernier d'"informations troublantes" sur l'utilisation de bombes à sous-munitions dans une attaque sur Sanaa et averti que l'usage de telles armes pour bombarder des zones peuplées "pourrait constituer un crime de guerre".
Le général Assiri a rappelé que la coalition avait admis dans le passé l'usage de bombes à sous-munitions de type CBU-105 contre des véhicules de rebelles chiites Houthis.
Le général a estimé que le rapport d'HRW était "très faible" et "n'apporte aucune preuve" tangible sur l'utilisation de bombes à sous-munitions dans la capitale yéménite. Selon lui, HRW a évoqué un type de bombes à sous-munitions "qui ne fait pas partie des stocks" de la coalition.
Ailleurs dans le pays, un colonel des services de renseignement Ali Saleh al-Nakhibi a été abattu par balle par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite à Aden, la grande ville du sud reprise par les forces gouvernementales, a indiqué un responsable de sécurité.
L'émissaire de l'ONU au Yémen est arrivé à Sanaa
Sur le plan politique, l'émissaire de l'ONU au Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed est arrivé à Sanaa pour tenter de convaincre les rebelles et leurs
alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, de reprendre les négociations de paix avec le gouvernement, selon un correspondant de l'AFP sur place.
L'émissaire onusien doit rencontrer à cet effet les dirigeants des rebelles et des responsables de l'entourage de M. Saleh.