"la passivité de Barack Obama compromettait les assises de la Pax Americana, soit de l’hégémonie américaine qui s’était instaurée dans le monde après la Seconde Guerre mondiale".
La passivité du président des Etats-Unis compromet les assises de la Pax Americana, soit de l'hégémonie américaine dans le monde, estime un influent journaliste américain.
De toute évidence, le président américain Barack Obama a décidé de capituler en politique extérieure, écrit dans son article pour le Daily Telegraph, l'éditorialiste et commentateur politique conservateur Charles Krauthammer.
Et d'expliquer que M.Obama n'avait pas frappé de sanctions contre l'Iran qui avait cependant procédé à des essais de nouveaux missiles balistiques, qu'il n'avait pas réagi non plus aux tentatives de Pékin d'instaurer son hégémonie en mer de Chine méridionale et avait "oublié" son intention d'isoler la Russie.
"Et voilà qu'à présent, le secrétaire d’Etat américain John Kerry joue les caniches de (son homologue russe, ndlr) Sergueï Lavrov, alors que le président américain supplie pratiquement Vladimir Poutine d'adhérer à la coalition internationale en Syrie", constate M.Krauthammer.
Ce dernier rappelle qu'en octobre, l'Iran a testé un missile balistique, capable de porter une charge nucléaire, en violant ainsi la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, mais le président Obama n'y a même pas réagi. Un mois plus tard, l'Iran a lancé un nouveau missile. L'administration américaine est intervenue une fois ou deux à l'Onu, mais a abandonné ses efforts en ce sens.
Enfin, le 30 décembre, la Maison Blanche annonce son intention de décréter des sanctions qui sont toutefois parfaitement symboliques. Qui plus est, le soir même, Washington cède et annule les sanctions, ce qui inspire le président iranien à accélérer le programme balistique de la République islamique.
M.Krauthammer fait remarquer que, selon l'Arabie Saoudite qui proteste contre les "activités subversives" menées sur son territoire par l'Iran, il ne s'agit pas là d'une erreur grossière, mais d'une trahison pure et simple.
Le journaliste estime qu'en atténuant sa position, le président Obama n'a fait que renforcer les états d'esprit antiaméricains en Iran et a encouragé Téhéran à poursuivre sa "politique d'aventurisme" dans la région. L'auteur soumet aussi à la critique le manque de réaction du président américain aux tentatives de Pékin d'élargir son influence en mer de Chine méridionale.
Le journaliste conservateur se montre particulièrement critique sur la politique américaine à l'égard de la Russie, qui a "annexé la Crimée et violé l'ordre, établi dans le monde à l'issue de la guerre froide".
"Il ne reste aucune trace de son isolement (de la Russie, ndlr), dont le président américain a tant parlé", constate l'éditorialiste.
Et de souligner que la passivité de Barack Obama compromettait les assises de la Pax Americana, soit de l'hégémonie américaine qui s'était instaurée dans le monde après la Seconde Guerre mondiale.
"Tant les ennemis de l'Amérique que ses alliés s'en rendent bien compte, constatant qu'ils sont restés seuls et peuvent ne pas survivre", met en garde le journaliste.