Le conflit n’aurait pas atteint une telle ampleur si depuis le début, il n’avait pas été alimenté depuis l’étranger par d’énormes quantités d’argent, d’armes et de combattants".

Le président russe Vladimir Poutine a jugé prématuré de parler d'un asile en Russie du président syrien Bachar Assad.

Interrogé par le quotidien allemand Bild sur la possibilité d'un éventuel asile en Russie du dirigeant syrien en cas de défaite à des élections, M. Poutine déclare qu'"il est prématuré d'en parler".

"D'abord, il faut donner la possibilité au peuple syrien de se prononcer. Et je vous assure que si tout se passe démocratiquement, peut-être qu'Assad n'aura pas à quitter le pays. Et que cela n'aura pas d'importance s'il est président ou non", a poursuivi Vladimir Poutine dans cette interview publiée mardi et citée par l'AFP.

M. Poutine a réitéré son soutien à Damas. "Nous savons vous et moi que le conflit n'aurait pas atteint une telle ampleur si depuis le début, il n'avait pas été alimenté depuis l'étranger par d'énormes quantités d'argent, d'armes et de combattants", a accusé le président russe.

"Assad ne cherche pas la destruction de son propre peuple. Il lutte contre ceux qui se sont dressés face à lui les armes à la main", a-t-il ajouté.

Le président russe a répété que son aviation, qui a entamé fin septembre une campagne de bombardements contre les groupes takfiristes, fournissait également un appui aérien à des rebelles luttant contre Daesh.

"Nous parlons de centaines, de milliers de personnes armées qui combattent Daesh. Nous soutenons l'armée d'Assad et l'opposition. Certains ont déjà publiquement reconnu cela, d'autres préfèrent garder le silence, mais le travail se poursuit", a-t-il affirmé sans préciser de quel groupe rebelle il s'agissait.