Aussi bien le front al-Nosra , branche d’Al-Qaïda en Syrie que ses alliés à l’instar d’Ahrar al-Cham font partie de ces milices qui jouissent d’un grand laxisme de la part des puissances occidentales
Les estimations que le premier ministre britannique a données sur le nombre des miliciens soi-disant «modérés» qui sévissent en Syrie lui ont valu une levée de bouclier de la part de la classe politique britannique, le poussant à admettre que certains rebelles appartiennent à des factions islamistes radicales, alors que sa stratégie repose précisément sur elles pour éliminer Assad.
Critiqué après avoir déclaré que 70.000 combattants «modérés» se trouvaient en Syrie, parmi les 100.000 David Cameron a argué que ce «n’était pas un chiffre qu’il avait inventé» mais que celui-ci lui avait été fourni par les services de renseignement et qu’il représentait la «meilleure estimation», a rapporté le média russe Russia Today.
Bien que reconnaissant que tous les combattants rebelles n’étaient pas «le genre de personnes que vous faites débarquer dans une conférence du parti Libéral-Démocrate», David Cameron a refusé de rendre publics les noms des groupes que les services de renseignement britanniques avaient identifiés comme étant «modérés». Le faire, a-t-il argué, améliorerait les chances du président Bachar el-Assad de remporter la guerre civile en Syrie, a-t-il affirmé, ajoutant qu’une «troisième voie» entre la milice wahhabite takfiriste Daesh (État islamique-EI) et le président Assad était réalisable pour l’avenir de la Syrie.
Ce tollé intervient alors qu’un centre d’études lié à l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, a quant à lui assuré que la Syrie abrite en ce moment le plus large nombre de groupes djihadistes de l’Histoire récente. Le Centre sur la Religion et la Géopolitique a estimé que les efforts de l’Occident pour différencier les rebelles «modérés» des «extrémistes» sont voués à l’échec puisque les groupes eux-mêmes ne font souvent aucune distinction entre eux.
Pour l’institut responsable du document, «la menace la plus importante à laquelle la communauté internationale fait face est représentée par des groupes qui partagent la même idéologie que Daesh mais qui sont ignorés dans la bataille visant à défaire le groupe».
En effet, aussi bien le front al-Nosra , branche d’Al-Qaïda en Syrie que ses alliés à l’instar d’Ahrar al-Cham font partie de ces milices qui jouissent d'un grand laxisme de la part des puissances occidentales.
Avec Russia Today