La présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, a exhorté la Chine à monter au créneau et à apporter un soutien véritable à de nouvelles sanctions susceptibles de faire rentrer Pyongyang dans le rang.
Des responsables sud-coréens et chinois de la défense se sont retrouvés ce vendredi à Séoul pour des entretiens qui devraient être dominés par le quatrième essai nucléaire de Pyongyang alors que Pékin fait l'objet de pressions pour être plus ferme envers son allié nord-coréen.
"Les deux parties vont discuter de la sécurité sur la péninsule coréenne et dans la région au sens large", a dit un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.
Ces discussions annuelles surviennent toutefois dans un contexte marqué par un nouveau test nucléaire nord-coréen qui a déclenché un concert de condamnations internationales et la promesse de nouvelles sanctions de l'ONU.
La présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, a exhorté la Chine à monter au créneau et à apporter un soutien véritable à de nouvelles sanctions susceptibles de faire rentrer Pyongyang dans le rang.
"La Chine sait que si sa détermination ne se traduit pas en actes effectifs, nécessaires, nous ne pourrons pas empêcher un cinquième, voire un sixième essai nucléaire", a-t-elle dit mercredi.
La Chine est le principal allié diplomatique de la Corée du Nord et son bienfaiteur économique. Mais les relations se sont tendues ces derniers temps, la patience de Pékin s'érodant face aux provocations de Pyongyang et à son refus de mettre un coup d'arrêt à son programme nucléaire.
D'après les analystes, Pékin est toutefois handicapée par sa peur de voir s'effondrer la Corée du Nord et naître à sa frontière une Corée réunifiée alliée aux Etats-Unis.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a aussi critiqué la stratégie de Pékin et réclamé davantage de pressions chinoises, estimant qu'on ne pouvait "pas continuer comme si de rien n'était".
Pyongyang a affirmé que l'engin testé le 6 janvier était une bombe à hydrogène, bien plus puissante que la bombe atomique ordinaire, une revendication mise en doute par de nombreux experts.
Le nouvel essai (après ceux de 2006, 2009 et 2013) constitue néanmoins un pas de plus dans le programme atomique du régime le plus hermétique au monde, et une violation des résolutions de l'ONU qui interdisent à Pyongyang tout programme nucléaire ou balistique.