Une décision prise après la destruction et la division du pays!
Israël s’est engagé à ne pas exporter d’armes létales aux « parties belligérantes dans la guerre civile au Soudan du Sud ». Une déclaration faite au moment où l’Entité sioniste figure parmi les parties principales à alimenter le conflit dans le but de renforcer sa mainmise sur ce nouvel Etat séparé du Soudan en 2011.
Selon le correspondant des affaires politiques du journal israélien Haaretz, Barack Rapid, des responsables israéliens ont informé une délégation onusienne ayant visité les territoires occupés depuis deux mois qu’Israël ne livrait plus d’armes létales aux parties en conflit dans le Soudan du Sud.
Et de justifier la présence d’armes israéliennes dans ce pays : « Ces armes y ont été acheminées avant cette décision » !
Israël était une partie prenante dans cette guerre civile, lorsque l’armée populaire soudanaise du sud combattait pendant des décennies le gouvernement central à Khartoum.
Une fois séparé du Soudan suite à un référendum, Israël s’est employé à exploiter sa domination et ses relations avec les commandants de l’armée dans le but de renforcer son statut économique et sécuritaire dans le pays.
L’implication israélienne dans les affrontements entre le gouvernement du Soudan du Sud et de l’armée soudanaise était nettement décelée. En effet, le gouvernement du Soudan du Sud a acheté une importante cargaison d’armes israéliennes, et a eu recours à des conseillers et entraineurs israéliens pour entrainer ses forces militaires et sa police.
Mais en décembre 2013, le conflit a éclaté entre deux courants de l’armée populaire, provoquant une guerre civile ayant un aspect tribal entre le président Salva Kiir (peuple des Dinkas) et le vice-président Rieck Machar (de la tribu Ruens).
Kiir avait accusé Machar de fomenter un coup d’Etat. Deux ans après la scission du Soudan du Sud, ce pays a connu une guerre horrible au cours de laquelle des massacres et des carnages ont été perpétrés.
En aout 2015, un accord de paix a été signé sous les menaces onusiennes d’imposer des sanctions sévères contre les deux belligérants.
En mars 2015, le Conseil de sécurité a adopté une résolution stipulant des sanctions contre eux. Dans le cadre de cette résolution, une équipe d’experts onusiens a été nommée afin de superviser l’application des sanctions. Ces sanctions n’ont toutefois pas compris l’embargo sur l’exportation d’armes au sud du Soudan.
C’est ainsi que dans le rapport de l’ONU datant d’août dernier, des photos prises sur les champs de bataille ont montré que les soldats des deux côtés portent des mitrailleuses de type ACE, version moderne et sophistiquée de la mitrailleuse « Galil», développée dans les industries militaires israéliennes.
A l’issue de ce rapport, les membres de l’équipe d’experts onusiens sont arrivés dans les territoires occupés il y a deux mois. Ils ont rencontré de hauts dirigeants au ministère des Affaires étrangères et au ministère de la guerre, pour s’enquérir sur les cargaisons d’armes israéliennes dans le Soudan du Sud.
Selon la version sioniste, « ces armes ont été remises aux parties soudanaises par des sociétés israéliennes spéciales ayant obtenu une autorisation sécuritaire. Elles ont transféré ces armes à l’armée du Soudan du Sud avant l’éclatement de la guerre civile ».
Un haut responsable israélien s’est pour sa part exprimé sur l’affaire : « Nous entretenons de bonnes relations avec les deux parties. Nous avons tenté de calmer la situation, et nous avons mené des contacts avec les deux parties. Le ministère des affaires étrangères a délégué des représentants à Juba où ils ont rencontré Kiir et Machar. Et nous avons transmis des messages via l’Ethiopie mais en vain ».
« Cette situation au Soudan du Sud ne convient pas à Israël, qui jouit d’un statut privilégié dans ce pays. L’intervention israélienne au Soudan date des années 60, et nous avons un fort engagement envers le nouvel Etat. Nous avons voulu les aider dans le conflit contre le Soudan, mais certainement pas dans le conflit fratricide inutile », a confié un autre responsable israélien .
Traduit du site Assafir