Outre les porte-avions, Moscou entend construire de nouveaux porte-hélicoptères qui pourraient très probablement remplacer les deux Mistral français.
A l'issue de décennies d'efforts pour reconstruire son industrie navale après l'effondrement de l'URSS, la Russie s'apprête finalement à élaborer de nouveaux porte-avions et bâtiments de débarquement, dont la construction débutera provisoirement en 2019.
Actuellement, la Russie ne dispose que d'un seul porte-avions, l'Amiral Kouznetsov, conçu au chantier naval de Nikolaïev, en Ukraine. Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Russie n'a plus pu se servir de ce chantier, et a été ainsi contrainte de se débrouiller pour construire ses navires sur son propre territoire.
A la fin de l'année 2015, le président du Consortium unifié de construction navale (OSK) Alexeï Rakhmanov a déclaré que la Russie serait capable d'entamer la construction de porte-hélicoptères, ainsi que de porte-avions vers 2019. Même si le président du consortium n'a pas précisé où ces navires seront construits, il est très probable que l'entreprise JSC PO Sevmash, située dans la ville portuaire de Severodvinsk (nord de la Russie), soit utilisée à de telles fins, estime National Interest.
C'est l'entreprise de construction navale la plus importante en Russie, la seule entreprise responsable de la production des sous-marins nucléaires du pays, ainsi que disposant d'une vaste expérience récente de construction de porte-avions. C'est là que la modernisation du porte-avions Amiral Gorchkov, de classe Kiev, avait été finalisée pour qu'il rejoigne la marine indienne sous le nom de Vikramaditya en 2013.
Entre-temps, des systèmes similaires à ceux EMALS (acronyme de l'anglais Electromagnetic Aircraft Launch System), dont seront équipés par exemple les porte-avions américains de classe Gerald R. Ford, sont en cours de développement en Russie. Ces systèmes permettent le catapultage des aéronefs à bord d'un porte-avions à l'aide d'un moteur linéaire à induction.
Le système de production russe est à l'heure actuelle en état de test par l'Institut central d'aérohydrodynamique (TsAGI), le plus important institut de recherche aéronautique en Russie.
Outre les porte-avions, Moscou entend construire de nouveaux porte-hélicoptères qui pourraient embarquer une douzaine d'hélicoptères et 450 personnels d'infanterie de marine et aurait un déplacement d'environ 16.000 tonnes. Ces porte-hélicoptères pourraient très probablement remplacer les deux Mistral français.