L’armée syrienne reprend l’initiative.
L’armée syrienne est parvenue ce lundi à reprendre l’initiative à Deir Ezzor, à l'est de la Syrie, après l’une des attaques surprise les plus violentes menée par Daesh, accompagnée d’un massacre, le plus sanguinaire en Syrie.
Selon le journal libanais al-Akhbar, les forces gouvernementales ont réussi à stopper l’extension de la milice wahhabite takfiriste, et ont lancé une contre-attaque qui leur a permis de reprendre une partie des régions qui leur avaient été confisquées samedi matin.
Ce jour-la, selon la version du journal al-Akhbar, 400 habitants du village loyaliste d’Al-Baghaliyeh qui se trouve sur l’entrée occidentale de la ville de Deir Ezzor ont été enlevés dans une attaque imprévue, et emmenés vers les régions contrôlées par Daesh via des bateaux en traversant l’Euphrate.
Plus tard, 300 d’entre eux ont été exterminées, (chiffre du journal al-Akhbar) dont 32 militaires réguliers et membres des forces des combattants volontaires, supplétifs de l’armée, ainsi que les membres de leur familles. Parmi les victimes figurent des femmes et des enfants. Mais aussi des commerçants qui faisaient passer de la nourriture aux régions assiégées par la milice wahhabite takfiriste.
Le sort de 100 habitants du village demeure inconnu.
Selon le journal assafir, ce sont 280 civils qui ont été massacrés, tandis que 400 autres ont été enlevés.
La bataille avait été lancée dans la nuit de vendredi à samedi par les miliciens de Daesh, qui en y investi entre 30 et 40 kamikazes, en plus de véhicules piégés. Le tout assorti d’un pilonnage à l’artillerie et aux obus de mortiers.
Selon le site d’information al-Hadath News, quatre fronts ont été attaqués en même temps : en plus de celui de Baghaliyeh, celui de deux casernes militaires situées dans le village Ayyash, celui du quartier des fonctionnaires situé dans la ville, et celui du mont Tharda dans l’entourage de l’aéroport militaire.
Dans un premier moment, les miliciens sont arrivés à s’emparer des positions militaires gouvernementales, dont le quartier général de l’armée situé dans l’hôtel Fourate al-Cham et des dépôts.
C’est la première fois que Daesh lance un assaut contre ce village. Raison pour laquelle l’armée syrienne a été prise de court. Dans le passé il lançait ses attaques contre l’aéroport militaire de Deir Ezzor, sans jamais parvenir à briser ses défenses.
Des sources assurent que Daesh veut s’emparer de la totalité de Deir Ezzor, car il craint être délogé de la province de Raqqa, laquelle est de plus en plus menacée aussi bien par l’avancée de l’armée et de ses alliés que par les forces de l’opposition à majorité kurde, les Forces Syriennes démocratiques. L'importance de Deir Ezzor réside surtout dans le fait qu'elle constitue un prolongement avec les province irakiennes occupées par la milice wahhabite.
Lorsque celle-ci a décidé de la conquérir, elle a été le théâtre de l’un des plus grands massacres commis en Syrie par Daesh, lorsqu’en 2014, ont été éliminés plus de 700 membres de l‘une de ses plus grandes tribus, les Chaitate.
Depuis plus d’un an, les régions loyalistes de Deir Ezzor subissent un siège étouffant qui a causé une véritable famine, au cours de laquelle une trentaine de personnes ont péri, selon des sources médicales qui se sont confiées pour assafir.