Les Egyptiens poursuivaient mercredi les mouvements de grève entamés pour réclamer des augmentations de salaires.
Les Egyptiens testaient leur nouvelle liberté acquise depuis le départ de Hosni Moubarak en poursuivant mercredi les mouvements de grève entamés pour réclamer des augmentations de salaires, même si l'armée maintenant au pouvoir leur a demandé de reprendre le travail.
Des arrêts de travail et des rassemblements étaient signalés mercredi dans de nombreux endroits, en particulier dans le delta du Nil, les villes le long du canal de Suez, au Caire et dans la deuxième ville du pays, Alexandrie.
Nombre de ces conflits ont débuté ces derniers jours, avant d'être suspendus mardi, jour férié marquant l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet (S).
Le secteur bancaire était également perturbé, obligeant la Bourse du Caire à rester fermée jusqu'à dimanche au moins.
Après avoir suspendu leur grève dimanche, les employés de la plus grande usine d'Egypte ont repris leur mouvement mercredi pour réclamer hausses de
salaires et meilleures conditions de travail, au lendemain d'une mise en garde de l'armée contre les conséquences "désastreuses" de nouveaux mouvements sociaux.
Faiçal Naoucha, un des organisateurs de la grève, a précisé à l'AFP que le personnel de l'entreprise publique Misr Filature et Tissage, qui emploie
quelque 24.000 personnes à Mahallah, dans le delta du Nil, demandait aussi le départ de deux des directeurs de l'usine.
Une grève était aussi en cours dans un autre grande usine textile, à Helwan, dans la banlieue sud du Caire.
A Ismaïliya, sur le canal de Suez, des employés des services publics de l'irrigation, l'éducation et la santé ont protesté devant le gouvernorat pour demander de meilleurs salaires, ont indiqué des témoins.