Le numéro un iranien a mis en garde contre une couverture médiatique de cet exploit qui verse dans la gratitude à l’égard des Occidentaux.
Le numéro un de la République islamique d’Iran l'ayatollah Ali Khamenei, s'est félicité de la fin des sanctions internationales contre son pays, tout en mettant en garde contre la "duperie" des Etats-Unis, a rapporté l'agence officielle Irna.
Dans une lettre adressée au président Hassan Rohani, il a exprimé sa "satisfaction qu'avec la résistance du peuple iranien, l'effort de nos scientifiques nucléaires pour développer cette industrie et l'effort des négociateurs contre cet embargu inique, l'ennemi a dû finalement reculer et mettre fin à une partie des sanctions", tout en insistant sur la nécessité de "ne pas relâcher l'attention face à la duperie des Etats-Unis".
« Il faut s’assurer que l’autre partie va honorer ses engagements sans faille , les déclarations des responsables politiques américains durant ces deux ou trois derniers jours sont suspects », a-t-il averti.
Tout en saluant des "progrès historiques", le président américain Barack Obama a insisté dimanche sur les "profondes différences" qui persistent entre Washington et Téhéran.
"Nous restons fermes dans notre dénonciation du comportement déstabilisateur de l'Iran", a-t-il souligné, citant les violations des droits de l'Homme ou encore le programme de missiles balistiques.
L'imam Khamenei a insisté sur la nécessité de renforcer l'économie iranienne de l'intérieur et ce qu'il a appelé "l'économie de la résistance", affirmant que "la levée des sanctions en soi n'est pas suffisante pour relancer l'économie et régler les problèmes des gens".
« Il faut rappeler à tous les responsables gouvernementaux que le règlement des difficultés économiques dépend avant tout des efforts assidus et sages dans tous les secteurs, dans le cadre d’un processus économique résistant. La fin de l’embargo n’est pas suffisant à lui seul pour réaliser cette éclaircie économique et dans la vie des gens », a-t-il signifié.
L’imam Khamenei a également averti qu’il fallait prendre garde pour que la couverture médiatique de cet exploit qui a coûté bien cher ne fasse abstraction de cette vérité, et ne verse dans des sentiments de gratitude à l’encontre du protagoniste occidental.
Sources: AFP, Al-Alam