Mohammad Nimr al-Nimr a raconté ce que son père avait enduré avant d’être exécuté.
Le fils de Cheikh Nimr al-Nimr, Mohammed Nimr Al-Nimr a déclaré dans une interview à la BBC , que l'Occident est responsable de l'exécution par l'Arabie saoudite de son père. Il a critiqué les gouvernements occidentaux pour ne pas avoir exercé assez de pression sur Riyad, afin d'empêcher la mise en exécution de la peine de mort", soulignant que "le groupe Daech se fonde sur la doctrine wahhabite afin de justifier ses actions".
Et de poursuivre: "Nous évaluons souvent nos intérêts par rapport au court terme, mais si nous pensons aux intérêts de nos peuples , notamment américains et britanniques, vous constaterez que sur le long terme, les peuples américains et britanniques sont menacés".
Il a souligné que "le wahhabisme conservateur, adopté par l'Arabie saoudite, est la même idéologie utilisée par Daech et ce dans le but de justifier ses actions: " nous devons penser aux Droits de l'Homme et aux intérêts des peuples américain et britannique sur le long terme plutôt que sur le court terme. "
A noter que Mohammad Nimr al-Nimr a accordé une interview à RT dans laquelle il a raconté ce que son père avait enduré avant d’être exécuté.
Selon lui, le religieux saoudien passé plusieurs mois dans une prison saoudienne, après avoir été arrêté alors qu’il conduisait sa voiture.
Les policiers avaient lancé une traque féroce contre lui, d’après les dires de Mohammed. «Ils l’ont suivi, ont heurté sa voiture par l’arrière et l'ont bloquée au mur, puis ils se sont approchés de sa voiture et l'en ont sorti», a expliqué le jeune homme. On peut imaginer la férocité avec laquelle les policiers l’ont saisi: il avait encore sur lui la ceinture de la voiture lors de son arrestation!
Puis les policiers saoudiens ont tiré à bout portant quatre balles dans sa jambe gauche, lui brisant le fémur , pour soi-disant l'empêcher de tirer, alors qu'il n’était pas armé.
Emmené à l’hôpital, cheikh al-Nimr n’a pas reçu les soins adéquats, estime encore son fils, et a été véritablement torturé. «Il était attaché à l'aide de six chaînes à son lit, bien qu’il ne pouvait pas marcher. Ils ne lui ont pas sorti toutes les balles, et en ont laissé une intentionnellement, pour qu’elle le dérange tout le temps. Il n'a pas pu dormir pendant trois semaines d'affilée», a raconté son fils.
Plus tard, comme les médecins ne lui ont pas donné d'analgésiques. " il s’évanouissait de douleur et se réveillait à cause de la douleur», a déclaré le jeune homme.
La famille de cheikh al-Nimr essaie à l’heure actuelle de récupérer sa dépouille, ce qui n’est pas aisée actuellement. Ses proches ne savent pas ce que les autorités saoudiennes a fait de son corps, ni pourquoi elles le cachent. «Nous voulons l’enterrer proprement. Sa sœur, sa mère, ses frères veulent lui dire adieu», a confié Mohammed.