23-11-2024 03:00 AM Jerusalem Timing

S’asseoir sur la photo du roi saoudien : un crime de lèse-majesté !

S’asseoir sur la photo du roi saoudien : un crime de lèse-majesté !

Trois libanais ont été enfermés dans les prisons saoudiennes, et s’avèrent être originaires du sud-Liban

Le Libanais Ahmad Souleimane (41 ans) est interné dans une prison saoudienne depuis quatre mois. Son crime est de s’être assis sur un journal où était affichée la photo du monarque saoudien!

Originaire du village Bayyad à Tyr (sud Liban), ce quadragénaire, qui venait de rentrer d’un long voyage en Allemagne, s’était rendu à la Mecque et à La Médine pour y effectuer le pèlerinage.

Au dernier jour des rituels, il s’est assis sur un journal pour attendre le rassemblement de ses coreligionnaires, dont son frère.

Selon des témoins, « quelques minutes après s’être assis sur le journal, un policier a attrapé Ahmad en flagrant délit » !

Sans lui expliquer les tenants et les aboutissants du problème, le policier a amené le pèlerin avec deux de ses collègues au commissariat de Médine. Les efforts des autres pèlerins visant à convaincre le policier de le relacher se sont avérés vains. Celui-ci les a enjoints à quitter le pays sans attendre leur collègue.

Actuellement, Ahmad Souleimane est enfermé dans la prison de Médine et son procès se fait toujours attendre. Dans le cadre des « crimes de lèse-majesté », il se peut qu’Ahmad soit condamné de trois à cinq ans de prison et de 100 à 300 coups de fouet. 

A ce jour, sa famille mène une campagne sans répit de visites et de contacts auprès des responsables libanais. Ces derniers se contentent de lui promettre de contacter les autorités saoudiennes.

Certes, l’affaire d’Ahmad Souleimane n’est pas la première en son genre dans ce pays. Ali Mazeh, Libanais de Bariche (Tyr), vient de purger deux ans de prison en Arabie Saoudite.

Accusé de virement de fonds au profit du Hezbollah, Mazeh s’est vu interdit d’exercer son métier en tant que bijoutier à Djeddah. Il y a un mois, il a été transféré à la prison d’Abha, où il a fait connaissance avec Hussein Hani Sadek, de Nabatiyeh (également au sud Liban), et dont les raisons de son arrestation ne sont toujours pas élucidées !

Un certain Yasser Qashmar a purgé un an et demi dans une prison saoudienne, accusé d’appartenir à une cellule d’espionnage iranienne, regroupant un Turc, un Iranien et huit Saoudiens. Il est resté six mois dans une cellule d’isolement. Il a été libéré en mai 2014, et expulsé du pays après y avoir vécu 18 mois.

S'il est vrai que son accusation est bien celle annoncée, comment se fait-il que la durée de son internement soit si courte?

 

Traduit du site al-Akhbar