23-11-2024 01:09 AM Jerusalem Timing

Les Bourses Wall Street, asiatiques et du Golfe replongent

Les Bourses Wall Street, asiatiques et du Golfe replongent

Mauvaises perspectives économiques partout dans le monde avec la chute continue des prix de pétrole.

Wall Street, les bourses asiatiques et des monarchies arabes du Golfe ont replongé mercredi, alors que les prix du pétrole sont repartis à la baisse.
   
A commencer par les sept places des pays du Golfe, qui pompent quotidiennement 18 millions de barils de brut, elles étaient dans le rouge, conduites par celles d'Arabie saoudite et de Dubaï.
   
L'indice Tadawul All-Shares de la Bourse saoudienne a cédé 5% et terminé la séance sous la barre des 5.500 points, les valeurs pétrochimiques et bancaires reculant respectivement de 6,3% et de 4,5%.
   
Le Dubai Financial Market a fini la journée sur une chute de 4,6% à 2.638 points, son niveau le plus bas en 30 mois, les valeurs vedettes Emaar (immobilier) et Arabtec (BTP) cédant respectivement 5,2 et 7,7%.
   
L'Abu Dhabi Securities Exchange a reculé de 3,1%, sous les 3.800 points, avec de fortes baisses pour les valeurs investissement et services financiers (-9,3%).
   
Le Qatar Exchange a cédé 3,3%, sous les 8.700 points, au plus bas depuis début 2013.
   
Le Kuwait Stock Exchange a fini sur une baisse de 1,95%, sous les 5.000 points, un niveau jamais atteint en plus de 12 ans.
   
Les Bourses d'Oman et de Bahreïn ont cédé respectivement 1,83 et 0,6%.


Places asiatiques

 
Ce phénomène est similaire dans les places financières internationales, plombées par l'érosion continue de l'or noir et les inquiétudes persistantes sur l'état de santé de l'économie mondiale.
   
Lors des échanges électroniques en Asie mercredi, le baril de brut américain a encore dégringolé, atteignant un plus bas de 12 ans, sous le seuil des 28 dollars, avant de se ressaisir légèrement, plombé par les prévisions pessimistes de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur l'excès d'offre.
   
L'AIE a expliqué dans son rapport mensuel publié mardi que les cours pourraient continuer de reculer cette année car l'offre devrait rester surabondante, du fait de la production iranienne qui va venir s'ajouter après la levée des sanctions économiques et financières qui frappaient Téhéran.

Mais la cause réelle de cette surabondance est due au fait que l'Arabie dépasse de loin son quota prescrit par l'Opep.

Et Wall Street

Et Wall Street a suivi le pas, avec une forte baisse, le Dow Jones perdant 1,79% et le Nasdaq 1,68%.
   
Vers 14H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 286,81 points à 15.729,21 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 75,05 points à 4.401,90 points.
   
Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 reculait de 31,95 points, soit 1,70%, à 1.849,38 points.
   
Mardi, la Bourse de New York avait fini sans tendance une séance incertaine, les craintes au sujet du marché pétrolier et de la Chine continuant à entraver les velléités de rebond après un mauvais début d'année: le Dow Jones avait pris 0,17% à 16.016,02 points, mais le Nasdaq avait perdu 0,26% à 4.476,95 points.
   
Désormais, Wall Street s'oriente fortement dans le rouge "à la suite des marchés mondiaux, dont le sentiment général continue à être affecté par les inquiétudes sur la croissance mondiale, exacerbées par (...) la baisse persistante des cours du pétrole", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
 

Perspectives économiques pessimistes  

Les cours du pétrole ont ouvert en baisse mercredi à New York, continuant à évoluer autour de leurs plus bas niveaux depuis septembre 2003, sous la pression conjuguée de la confirmation des excédents mondiaux et de la défiance généralisée des investisseurs du monde pour les actifs jugés risqués.
   
Ce déclin ne fait qu'appartenir "au même désordre qui règne depuis le début de l'année (...) sur les Bourses mondiales", a jugé Patrick O'Hare, de Briefing. "La baisse des prix du pétrole, les inquiétudes sur la croissance (...) les inquiétudes sur les bénéfices, les inquiétudes sur les politiques publiques... Tout cela est à l'œuvre aujourd'hui".
   
Parmi les actualités défavorables, il citait à l'international des inquiétudes renouvelées sur la Chine ainsi que des rumeurs selon lesquelles la Banque du Japon comptait abaisser ses prévisions sur l'inflation, et, aux Etats-Unis, des chiffres décevants sur les prix à la consommation et l'immobilier, dans les deux cas pour décembre.
   "Le vrai problème, qui est lié à tout cela et à d'autres choses, c'est que les résultats d'entreprises sont moroses et que leurs prévisions chutent", a-t-il néanmoins conclu.
   
Le marché obligataire montait fortement: le rendement des bons du Trésor à dix ans baissant à 1,981% contre 2,057% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,745% contre 2,827% auparavant.

 

Avec AFP