Et ce, pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole.
L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a annoncé que les subventions sur les carburants, l'électricité et l'eau allaient être levées pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole, sans préciser la date d'entrée en vigueur de cette décision.
"Oui, nous allons lever les subventions, augmenter les prix de l'essence, de l'électricité et de l'eau", et réduire celles sur d'autres services, a déclaré l'émir devant les rédacteurs en chef des journaux koweïtiens.
Cependant, cheikh Sabah qui est notamment cité jeudi par le quotidien Al-Rai, n'a pas donné de date pour les mesures envisagées.
Le Koweït est le seul pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à ne pas avoir réduit les subventions, après la chute drastique des prix du pétrole, dont il dépend pour l'essentiel de ses revenus.
L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman et le Qatar ont soit augmenté, soit libéralisé les prix de certains carburants notamment, économisant ainsi des milliards de dollars.
Le Koweït a procédé à une légère révision du système des subventions en libéralisant l'année dernière les prix du fuel et du kérosène.
Dans le budget 2015/16, le gouvernement a alloué environ 7 milliards de dollars aux subventions sur les carburants, l'électricité et l'eau et autant pour d'autres services sociaux.
Le Koweït a dégagé des excédents budgétaires sur 16 ans consécutifs, accumulant des réserves de l'ordre de 600 milliards de dollars. Mais il prévoit un déficit de 23 milliards de dollars pour l'année fiscale qui s'achève le 31 mars prochain.
Le prix du pétrole, dont le Koweït tire 94% de ses revenus, a baissé de 75% depuis la mi-2014. Le baril de brut koweïtien est vendu à seulement 19 dollars en raison de sa mauvaise qualité.
Le Koweït compte une population autochtone de 1,3 million d'habitants et accueille 2,9 millions d'étrangers.