L’Autriche a annoncé mercredi vouloir fortement limiter le nombre de migrants sur son sol, en instaurant un plafond annuel d’accueil.
Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, affirme que son pays avait voulu lancer "un appel à Bruxelles" pour que l'Europe se réveille, en décidant unilatéralement d'un plafond d'accueil des migrants, dans une interview au quotidien Bild vendredi.
"Avant tout, notre action nationale est un appel au réveil de Bruxelles", a expliqué le ministre qui croit "sur le long terme à une solution européenne".
"Mais tant qu'elle n'est pas là", a-t-il tempéré, "c'est à nous-mêmes de nous protéger".
L'Autriche a annoncé mercredi vouloir fortement limiter le nombre de migrants sur son sol, en instaurant un plafond annuel d'accueil.
Cette décision "peut avoir un effet domino", souligne le ministre qui constate que "déjà hier (jeudi) la Serbie et la Macédoine ont annoncé des contrôles plus stricts à leurs frontières".
Dans une autre interview, au Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), il poursuit en jugeant que la décision autrichienne et l'effet domino qu'elle entraîne peuvent mettre l'Europe au pied du mur et donc accélérer les choses.
"Les moyens nationaux que nous sommes contraints de mettre en oeuvre peuvent même avoir un effet positif pour la recherche d'une solution européenne", dit-il.
"Maintenant la pression va monter sur l'Europe pour aboutir à une solution commune", a estimé M. Kurz, regrettant que certains pays ne se soient pas suffisamment sentis concernés par le problème ces derniers mois.
"Pour la Grèce par exemple, c'était très confortable", a-t-il jugé, considérant que les migrants ne faisaient que passer par ce pays.
"Si le problème affecte plus durement ces pays car ils peuvent devenir des destinations (pour les réfugiés), cela peut conduire plus facilement à ce qu'ils aient intérêt à une solution européenne", a déclaré M. Kurz.