23-11-2024 03:39 AM Jerusalem Timing

Kerry: rien n’a changé dans "l’alliance" et "l’amitié" des USA avec l’Arabie

Kerry: rien n’a changé dans

La rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran a dégénéré début janvier.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé ce dimanche, juste avant de quitter Ryad, que les Etats-Unis avaient "une relation solide", "une alliance claire" et "une amitié forte" comme "cela a toujours été le cas" avec l'Arabie saoudite.

"Rien n'a changé (juste) parce que nous avons oeuvré à éliminer une arme
nucléaire d'un pays de la région", a précisé Kerry dans une allusion à
l'accord international sur le nucléaire iranien qui a abouti la semaine
dernière à la levée des sanctions contre Téhéran.

Le secrétaire d'Etat américain a effectué une visite de 24 heures à Ryad
essentiellement pour rassurer l'Arabie et ses alliés du Golfe qui redoutent un
désengagement américain et un rapprochement de Washington avec l'Iran.

S'exprimant à l'ambassade des Etats-Unis juste avant de partir pour le
Laos, John Kerry a cherché à modifier certaines perceptions.

"Des gens disent: +les Etats-Unis ne sont peut-être plus aussi enfermés
dans cette ancienne relation avec l'Arabie saoudite et leurs autres amis du
Golfe. L'accord (avec) l'Iran a peut-être changé les choses et il y a
maintenant un nouvel alignement régional+".

Or "nous avons une relation solide, une alliance claire et une amitié forte
avec le royaume d'Arabie saoudite, comme cela a toujours été le cas", a-t-il
affirmé.

  Et "nous continuerons à travailler dans la région avec nos amis et nos
alliés" afin "d'amener la stabilité et la prospérité", a dit le secrétaire
d'Etat américain, ajoutant: "personne ne cherche le conflit. Nous essayons de
résoudre ce conflit".

La rivalité entre l'Arabie saoudite et l'Iran a dégénéré début janvier en crise ouverte avec la rupture de leurs relations diplomatiques après la mise à sac de l'ambassade saoudienne à Téhéran.

Celle-ci faisait suite à l'exécution par l'Arabie saoudite du dignitaire chiite saoudien cheikh Nimr Baqer Nimr, virulent critique du régime des Saoud.

L'Arabie saoudite a dit avec force samedi devant John Kerry tout le mal
qu'elle pensait d'un éventuel rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran.

  "Les Etats-Unis sont tout à fait conscients du danger que représentent les
méfaits et les activités malveillantes de l'Iran", a affirmé le ministre
saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir.

"Je ne vois pas les Etats-Unis et l'Iran aller ensemble. L'Iran demeure le chef mondial du soutien au terrorisme", a-t-il ajouté.

Visiblement sur la défensive, Kerry a déclaré que "les Etats-Unis
demeurent préoccupés par certaines activités de l'Iran", comme son "soutien à
des groupes terroristes tels que le Hezbollah" libanais et son programme
de missiles balistiques.