Alors qu’il est question dans les médias aussi que les Américains comptent déployer des troupes dans un autre aéroport kurde dans la même région.
La Russie n'a pas pour projet d'ouvrir une seconde base aérienne dans le nord-est de la Syrie, a déclaré lundi l'armée russe en réaction à des informations parues dans la presse occidentale sur l'ouverture d'une base russe à Qamichli, dans le Kurdistan syrien.
Alors qu'il est question dans les médias aussi que les Américains comptent déployer des troupes dans un autre aéroport kurde dans la même région.
"Aucune nouvelle base aérienne (...) devant accueillir des avions russes sur le territoire de la République arabe syrienne n'a été créée ni n'est prévue", a déclaré à l'agence de presse russe Interfax le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.
Selon le porte-parole russe, ces informations visent à "cacher la montée en puissance des mouvements de troupes turcs" à la frontière syrienne.
"Les désinformations publiées par le Times sont soit une farce soit une tentative maladroite de distraire le public, au moyen d'une telle couverture médiatique, du déploiement d'un grand nombre de troupes turques près de la frontière avec la Syrie, dans les alentours de Qameshli", a affirmé le général aux journalistes.
La semaine dernière, rapporte l’agence Sputnik, le quotidien britannique Times a annoncé que les forces armées américaines et russes avaient commencé à aménager des bases aériennes dans les zones respectivement contrôlées par les Kurdes et l'armée gouvernementale syrienne, dans le nord-est de la Syrie.
Citant les données fournies par des représentants du renseignement américain, le journal a prétendu que 200 militaires russes à Qamichli aménageaient un aéroport dans cette ville contrôlée conjointement par les autorités kurdes locales et le pouvoir syrien a même précisé que la piste d'envol de l'aérodrome de Kameshli était longue de 3,6 kilomètres ce qui la rendait adaptée à l'atterrissage de tous les types d'avions, y compris les chasseurs, les bombardiers et les avions de transport lourds.
"Nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que le vol de nos avions, même vers le lieu le plus éloigné en Syrie, prend environ 30 minutes (...) C'est pourquoi ceux qui évoquent l'ouverture d'une base située à la frontière turco-syrienne sont d'une ignorance crasse", a ajouté Igor Konachenkov.
Selon l’AFP, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), instance de l’opposition pro occidentale siégeant à Londres avait lui aussi rapporté que "quelques dizaines" de soldats et d'ingénieurs russes avaient été signalés à l'aéroport de Qamichli, situé juste en face de la ville turque de Nusaybin (sud-est).
Cette information avait fait réagir le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait mis en garde contre tout mouvement de troupes à sa frontière avec la Syrie.
Sources: Sputnik, AFP