S’il le fait sauter, il inondera une partie de l’Irak et de la Syrie
Le barrage de Taqba, situé à environ 40 kilomètres de Raqqa, la place forte de la milice wahhabite Daesh (Etat islamique-EI) en Syrie, pourrait, s'il était détruit par un bombardement de la coalition ou par l'Etat islamique lui-même, inonder une partie de l'Irak et de la Syrie, a rapporté le journal américain Wall Street Journal.
Daesh utilise le barrage afin d'abriter «des prisonniers très importants» réclamés par les Etats-Unis et d'autres gouvernements, selon un officiel de Son et Image, un groupe anti-Daesh situé en Syrie.
Si le barrage venait à être détruit, «cela serait un désastre écologique pour l'Iraq et une catastrophe humanitaire pour la Syrie», a confié au Wall Street Journal, Ariel Ahram, professeur à l'Université de Virginia Tech qui a étudié les barrages du Moyen-Orient. Des experts de la région et des officiels américains craignent aussi que le groupe ne fasse lui-même sauter le barrage en dernier recours, si l'EI était en passe de perdre la guerre.
Aaron Wolf, spécialiste en gestion des ressources aquifères et en géopolitique du Moyen-Orient à l'Université de l'Oregon, a déclaré au journal américain : «Bien sûr que vous pouvez vous inquiéter. Ce n'est pas le genre de personnes que vous voulez voir au contrôle des artères de la région». L'eau relâchée par la structure pourrait dévaster une partie de l'Irak et causer des coupures de courant dans tout l'est de la Syrie.
Avec Russia Today