23-11-2024 11:00 AM Jerusalem Timing

Les Occidentaux se préparent pour contrôler la Libye

Les Occidentaux se préparent pour contrôler la Libye

En quête de leur liberté , les Libyens ont signé un pacte avec Satan : l’Otan. Ils ne tarderont pas à découvrir qu’ils l’auront payé cher, sans l’avoir acquise pour autant !

Sans perdre de temps, les occidentaux s’empressent d’imposer leur mainmise sur la Libye.
Unilatéralement, l’Otan a déclaré vouloir prolonger sa mission dans ce pays et y installer plusieurs bases militaires. Le prétexte avancé par son chef Rasmussen : «  œuvrer avec le peuple libyen, et avec le CNT ».

Pourtant aucun responsable du Conseil nationale de transition ne leur a  encore fait la demande. Au moins, en public... Bien au contraire, plusieurs voix libyennes se sont élevées contre.

Celle entre autre du chargé d’affaires libyen à Londres, Mahmoud Nakou, proches des rebelles, et qui a déclaré que l’Otan devrait faire cesser ses raids aériens contre la Libye, depuis que les rebelles ont investi la capitale. Estimant que son rôle est désormais terminé vu que le danger de Kadhafi s’était estompé.

Le représentant du CNT à la ligue arabe au Caire, Abdel Menhem Houni  est allé dans le même sens, affirmant que «  La Libye ne permettra pas après la révolution la présence de bases de l’Otan ».

Incrédules ( pour croire à une assistance gratuite de l'Otan) ou hypocrites ( pour tromper l’opinion publique libyenne), ces voix se sont perdues dans le désert et personne ne leur  accorde aucune importance.

 

Un groupe de contact sur la Libye décidé par les puissances occidentales est déjà mis sur pied et devrait se tenir à partir de la semaine prochaine à Istanbul, pour permettre à ces dernières d’assoir leur hégémonie en s’interférant dans toutes les affaires internes du pays, sous prétexte de l’aider à construire sa démocratie. A l’instar de ce qui se passe en Afghanistan.

Le président américain est d’ailleurs clair là-dessus : «  les choses ne sont pas encore terminées », a-t-il affirmé s’engageant sans même que les Libyens le lui demandent à «aider la Libye à passer à la démocratie dans la phase de l’après Kadhafi »
En terme pratique, ceci veut dire que les Américains œuvreront pour imposer « via les voies démocratiques » les personnalités qui leur sont loyales dans les différents rouages du pouvoir.

Forces est de constater que le président américain ne manque pas de rendre hommage à l’Otan et à l’exemple occidental : «  l’Otan a prouvé une fois de plus qu’il est l’une des alliances les plus puissantes du monde, sa force puise de son armement et de la force de nos valeurs démocratiques», dit-il.
Le président américain semble vouloir répondre aux discours du guide suprême de la révolution islamique en Iran, Sayed Ali Khamenei, lequel a à plusieurs fois lié les révolutions dans le monde arabe à une renaissance de l’Islam.

Le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé aussi n’a pas manqué de laisser entendre que «  l’assistance » de la Libye est irrévocable : «  le CNT aura besoin de la Communauté internationale pour l’accompagner et l’aider », affirme-t-il, unilatéralement. Et d’assurer aussi  arbitrairement: «  Nous insistons que nous allons rester à ses côtés ».

Cette aide ne semble pas concerner les milliards de dollars libyens toujours bloqués dans les banques américaines. Selon un responsable dans l’administration d’Obama, le ministère du budget va voir comment il va accorder une aide à l’opposition libyenne, via ces milliards. Comme s’il s’agissait d’un don américain !

De plus, il n’est pas question pour le moment de suspendre les sanctions européennes imposées contre 50 sociétés libyennes et trente personnes. Selon la haute représentante de l’UE, Catherine Ashton, elles le seront « le moment propice », sans préciser à la base de quel critère!

En tout cas, coute que coute, les Libyens devront payer cette facture militaire de l’Otan. Le cout final n’a pas encore été escompté. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’il soit révélé au grand public. Selon des chiffres français, la guerre libyenne revient à la France seulement à 1,2 million d'euros par jour.

A titre d’exemple, le coût d’une heure de vol d’un Rafale se situe entre 11 000 euros et 13 000 euros sans le coût du carburant. Celui du porte-avions Charles de Gaulle est de 50 000 euros par heure d’intervention, sans compter le coût engendré par les 2 000 membres de l'équipage. Un sous-marin coûte environ 10 000 euros par heure d'intervention. Sans compter le cout des missiles et des munitions. A elle seule, la France a envoyé en Libye 8 Rafale et 4 Mirage 2000.

En tout cas, les Libyens se préparent à payer la facture via leur secteur d’hydrocarbure, qui représente les plus grandes réserves du continent africain.
«  Nous n’avons aucun problème avec les pays occidentaux et des sociétés comme les sociétés italiennes, françaises et britanniques », a dit clairement Abdel Jalil Mayouf , le directeur des affaires médiatiques de la société du Golfe arabe, gérée par l’opposition libyenne.

Sans oublier de signaler les exclus de ces juteux contrats : «  Mais peut-être y aurait-il des problèmes politiques avec la Russie, la Chine et la Chine », s’est-il empressé d’enchainer.
Le message est clair : seuls ceux qui ont participé à la chute du régime de Kadhafi seront récompensés. Il faut croire que pendant longtemps,  le pétrole libyen n'appartient désormais plus aux Libyens!