Un revers pour les 13 milices qui l’occupaient, et la cellule jordanienne MORQ qui les commandait.

Plus vite que prévu, l’armée syrienne a libéré la localité de cheikh Miskine, dans la province méridionale de Deraa, près de la frontière jordanienne. Un revers important aussi bien pour les 13 milices qui l'occupaient que pour la cellue jordanienne MORQ qui les commandaient.

La bataille de cette ville stratégique située à 70 km au sud de Damas aura pris un mois. Lundi soir, les derniers combats avaient eu lieu dans ses quartiers ouest.  
  

Cheikh Miskine se trouve à la croisée de trois provinces : Souweïda, Quneitra et Damas. Ce qui donne une importance stratégique à sa reconquête.

La ville, est un carrefour stratégique menant au nord, à Damas et à l'est à la ville de Souweïda, toutes deux aux mains du pouvoir syrien.

Sa prise par les forces gouvernementales permet de couper aux miliciens les voies de communications entre les parties sud et ouest de la province de Deraa, occupées par les milices dont la branche d’Al-Qaïda, le front al-Nosra.

Elle permet aussi de securiser l’autoroute international qui relie Damas à Deraa.

Un revers pour 13 milices et la cellule jordanienne MORQ

Plus de 13 milices ont participé aux combats acharnés qui ont précédé la libération de cette ville. Elles englobent toutes celles qui combattent en Syrie, à l’exception de la milice wahhabite Daesh.

En plus de front al-Nosra, figurent entre autre Jaïch al-Islam (financé par l’Arabie saoudite), Ahrar al-Cham, brigade Nasr al-Islam, Jaïch al-Yarmouk, plusieurs brigaded de l’Armée syrienne libre (ASL), mouvement al-Mathanna, brigade al-Fourqane, et d’autres.

Selon les sites de coordination des rebelles, 209 miliciens ont péri dont de nombreux chefs. Sur les 12 recensés figurent deux chefs de terrain de la brigade Mouhajirine wal Ansar, Khaldoune Mohammad et Abou Mohammad al-Qinaoui, deux autres chefs de Jaïch al-Islam, dont Abou Joulane, le chef militaire du mouvement al-Mathanna,  et plusieurs chefs de l’ASL, dont celui de la brigade Jound al-Rahmane, Youssef Abdallah Ammar.

Des centaines de blessés ont été acheminés vers les hôpitaux jordaniens et israéliens.

Un grand nombre de chars et de véhicules ont été détruits. Ainsi qu’une quantité importante d’armements.

Toutes ces milices sont dirigées par la cellule d’opération jordanienne MORQ et à laquelle participent des officiers américains, israéliens et autres.

Comme de coutume, ce revers de poids  a soulevé une levée de boucliers chez les miliciens. Dans leurs appels de détresse lancés via les appareils de communication, ils se lançaient des accusations hystériques  de trahison et des menaces de vengeance.

A peine les soldats gouvernementaux se sont déployés dans la ville que le chef de l’etat major de l’armee syrienne le général Ali Abdallah Ayyoub se rendait sur les lieux, à la demande du pr6sident syrien Bachar al-Assad.

Mardi soir le porte-parole de l'armée syrienne Ali Mayhub a confirmé la prise de cheikh Miskine.

"L'Armée syrienne appuyée par des unités de volontaires et l'aviation russe et syrienne s'est emparée de Cheikh el-Meskine et des régions au nord de Deraa", a-t-il indiqué.

Selon lui, l'armée syrienne a détruit mardi un poste de commandement et des positions terroristes dans le sud-ouest du pays et infligé des pertes considérables aux terroristes.

"C'est une victoire importante puisque Cheikh Miskine occupe une position stratégique. Plusieurs points dominants se trouvent près de cette ville qui permettent de contrôler les voies d'approvisionnement des terroristes dans plusieurs secteurs, ainsi que contrôler les régions voisines de la route internationale reliant Damas à Deraa", a ajouté le porte-parole.

Alliée indéfectible de Damas, intervenue le 30 septembre dans la guerre en Syrie, à la demande du gouvernement, la Russie s'est félicitée du fait que son intervention avait permis aux troupes gouvernementales de reprendre du terrain aux rebelles.

   
"Les actions des forces aériennes russes effectuées à la demande des autorités syriennes ont vraiment aidé à renverser la situation et à réduire l'espace contrôlé par les terroristes", a dit le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov à Moscou, selon l'agence Sputnik.