... et s’attend à une guerre inégalée avec le Hezbollah.
La victoire de “l’axe radical” composé de l’Iran, de la Syrie, et du Hezbollah dans la guerre en cours en Syrie constitue une menace tangible pour Israël et lui impose d’intervenir pour repousser cette menace.
Tel est le constat de hauts officiers de l’armée israélienne, publié par les médias sionistes, avançant une probabilité « moyenne » d’une guerre contre le Hezbollah cette année sur le front nord.
La semaine dernière, le chef d’Etat-major israélien Gadi Eisenkot a assuré que le danger central qui menace Israël est le Hezbollah. Pour leur part, des sources militaires éminentes israéliennes ont souligné que la prochaine confrontation globale avec le Hezbollah sera différente du passé, voire inégalée.
Mardi, les médias israéliens ont rapporté l’évaluation de l’armée israélienne sur les menaces et les opportunités pour l’an 2016, sur les deux scènes libanaise et syrienne, dans la Bande de Gaza, et les ramifications de Daech dans la presqu’île égyptienne du Sinaï.
Selon ces sources, l’armée israélienne estime que « le plus grand danger pour Israël est le Hezbollah, largement soutenu par l’Iran. Cette confrontation sera très compliquée et complètement différente des guerres précédentes. Les missiles du Hezbollah ne s’abattront pas seulement sur les territoires israéliens mais des confrontations terrestres, maritimes et aériennes auront lieu, et des sites stratégiques sur terre et en mer seront bombardés, et les navires de guerre israéliens seront également visés ».
Toujours selon les évaluations sionistes, « des avions de guerre israéliens seront abattus et un grand nombre de soldats seront capturés. L’aéroport Ben Gourion sera complètement fermé, et la guerre s’étendra sur une période illimitée ».
Sur le plan « défensif », l’armée israélienne prétend que « le Hezbollah a pavé le terrain au sud Liban pour des confrontations inouïes contre les unités militaires israéliennes, et a transformé la majeure partie des villages du sud Liban en sites militaires très grands ».
Sur le plan « offensif », « le Hezbollah investit tous ses efforts dans le domaine des missiles de haute précision et les ogives des missiles de son arsenal. Il œuvre pour inverser l’équation et transposer la guerre à notre territoire », constatent les milieux militaires précités.
Et de mettre en garde contre des tunnels creusés par le Hezbollah à l’intérieur du Liban ou dans les territoires « israéliens », ce qui compliquera la tache lors d’une confrontation directe.
Au sujet de la « préoccupation » du Hezbollah dans la guerre en Syrie, les mêmes sources israéliennes assurent que la structure de la force du Hezbollah est bâtie pour être automatiquement dirigée vers Israël. « Donc, la priorité pour le Hezbollah est de déployer ses combattants au long de la frontière israélienne », ajoutent les responsables militaires de l’ennemi.
Face à cette menace, Israël va « bombarder les villages et les régions du Liban ».
Tout en estimant que la probabilité du déclenchement de la guerre demeure faible, l’évaluation israélienne indique qu’un « incident dangereux » à la frontière serait en mesure de provoquer une escalade sécuritaire et une confrontation d’envergure.
Crainte sioniste de la défaite de Daech en Syrie
En ce qui concerne la guerre en Syrie, les responsables israéliens tirent la sonnette d’alarme quant à une possible défaite de Daech, ce qui signifie « la victoire de l’axe radical composé de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah. Ce résultat n’est pas bien pour Israël, et ceci lui impose d’intervenir pour changer le cours des choses ».
Crainte d’une entente Russo-américaine
Sur un autre plan, l’évaluation sioniste met en garde contre le rapprochement russo-américain sur la Syrie, ce qui ouvre la voie à une entente similaire avec les pays européens sur la Syrie. « Cette entente pourra instaurer un certain calme précaire, mais la fin de la guerre syrienne demeure lointaine », ajoute-t-on de même source.
Elaboration d’un axe arabo-israélien
Quant aux relations et intérêts communs avec « les pays arabes modérés », l’évaluation sécuritaire israélienne fait état de l’élaboration d’un « axe sunnite » dirigé par l’Arabie Saoudite. « Ceci constitue une brèche qui permettra à Israël de conclure des accords ou des ententes, ou encore de former un front contre le terrorisme islamique autour de nous ».
Mise en garde contre une escalade en Cisjordanie
L’évaluation israélienne met en garde contre une « certaine escalade sécuritaire » avec les Palestiniens. « Mais ce qui nous réconforte c’est la crise économique dont souffrent les Palestiniens, et la coordination de l’armée avec les services sécuritaires palestiniens. Ceci peut nous épargner une confrontation ».
Et d’avertir contre la période de l’après Mahmoud Abbas et le contrôle du Hamas de la Cisjordanie.
Traduit par notre site du journal al-Akhbar