Turki al-Fayçal a sommé l’Iran à "s’excuser" après l’incendie de l’ambassade.
Le président iranien, Hassan Rohani, souhaite un apaisement avec l'Arabie saoudite, mais ne voit aucune raison de s'excuser après l'incendie début janvier de l'ambassade saoudienne à Téhéran.
"Des excuses, mais c'est ne rien comprendre à la diplomatie", a affirmé le président iranien lors d'une conférence de presse au terme d'une visite de trois jours à Rome.
"Nous avons fait tout ce qu'il fallait, nous avons condamné" cet incendie intervenu lors d'une manifestation contre l'exécution en Arabie saoudite d'un dignitaire religieux saoudien, a rappelé M. Rohani, qui devait s'envoler à la mi-journée pour Paris.
"Nous avons arrêté les coupables, on devait le faire et on l'a fait", donc c'est à l'Arabie saoudite de faire "les choix justes", a-t-il affirmé.
"Nous ne souhaitons pas la poursuite de la tension avec l'Arabie saoudite", mais la réaction de Ryad "n'a aucune justification", a insisté M. Rohani, dénonçant une politique "agressive" de la part de l'Arabie saoudite, en particulier au Yémen.
Mardi, l'influent prince saoudien Turki al-Fayçal avait déclaré à Paris que l'Iran devait "s'excuser" après l'incendie de l'ambassade.
Le prince Turki al-Fayçal s'exprimait à la veille de l'arrivée de M. Rohani pour une visite historique en France, où sa délégation doit signer, comme elle l'a fait en Italie, une série d'importants contrats industriels après la levée des sanctions liées au programme nucléaire iranien.