23-11-2024 05:02 AM Jerusalem Timing

Rohani: un nouveau chapitre s’ouvre dans nos relations avec la France

Rohani: un nouveau chapitre s’ouvre dans nos relations avec la France

Rohani a appelé à profiter des circonstances actuelles pour renforcer la coopération entre les deux pays, indiquant : "Nous avons été en mesure de résoudre plusieurs problèmes en suspens".

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé, depuis la capitale francaise Paris que " l'Iran entame un nouveau chapitre dans ses  relations avec la France , ce pays qui est l'un des plus importants pays européens  et dans le monde" a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Participtant au Forum économique français, il a poursuivi: "Nous déclarons notre volonté et notre détermination à  surmonter les problèmes sans compter notre désir  de travailler ensemble avec la France, sachant que  plusieurs domaines  industriels, commercial et technologique ont besoin d'une coopération".

Arrivé mercredi, Rohani devrait achever sa visite jeudi soir, après un entretien et la signature d'accords avec son homologue François Hollande.

Il a souligné que "la France exprime une  nouvelle énergie et une forte volonté en faveur du renforcement de la coopération avec le gouvernement iranien" , ajoutant que "  l'Iran et la France signifient beaucoup car ils sont synonymes de civilisations et jouissent d'une histoire glorieuse".

Rohani a appelé à profiter des circonstances actuelles pour renforcer la coopération entre les deux pays, indiquant : "Nous avons été en mesure de résoudre plusieurs problèmes en suspens".

Il a expliqué: " les conditions politiques précédentes ont affecté les relations entre l'Iran et la France et ce à leur détriment.  L'accord nucléaire a prouvé que la diplomatie peut résoudre tous les problèmes ".

Rohani a également souligné que "l'Iran a réussi à maîtriser l'inflation , à attirer les investissements et à dynamiser les facteurs humain et scientifique".


De gros contrats


Sur le plan des contrats conclus, PSA Peugeot Citroën a officialisé jeudi son retour très attendu en Iran, qu'il avait quitté il y a quatre ans du fait des sanctions internationales, avec la création d'une co-entreprise qui pourra investir jusqu'à 400 millions d'euros sur cinq ans dans la conception et la production de véhicules.

Signée en marge de la visite du président iranien Hassan Rohani en France, cette nouvelle co-entreprise avec Iran Khodro, partenaire historique du constructeur automobile français, vise à produire des modèles Peugeot 208, 2008 et 301 à partir du second semestre de 2017, selon un communiqué.

PSA ambitionne de construire à moyen terme 200.000 modèles par an, puis davantage dans ce que son président du directoire, Carlos Tavares, a espéré être "une relation de très long terme".

Dès cette année, la nouvelle co-entreprise va contrôler la production actuelle des véhicules PSA (des véhicules d'ancienne génération Peugeot 405 et 206) dans l'usine Iran Khodro de l'ouest de Téhéran.

PSA ne les comptabilisait pas dans ses statistiques mondiales (2,97 millions d'unités vendues en 2015) car elles sont fabriquées avec des pièces locales et chinoises. Elles détiennent toutefois un tiers du marché du neuf en Iran avec 350.000 unités l'année dernière, selon l'entreprise.

Des pièces certifiées PSA vont retrouver leur place dans le processus de production, en respectant les règles iraniennes imposant 40% de pièces d'origine locale, selon M. Tavares.

La nouvelle alliance avec Iran Khodro dans cette "joint-venture" à 50-50 marque le retour très attendu de PSA en Iran, quatre ans après un départ contraint par le resserrement des sanctions occidentales contre le programme nucléaire controversé de la République islamique.

Ce renoncement avait constitué un coup dur pour le constructeur alors que le pays était à l'époque son deuxième débouché en volume après la France. PSA estime entre trois et quatre millions le nombre de Peugeot circulant aujourd'hui en Iran, indique l'AFP.

M. Tavares, qui avait évoqué à l'été 2015 des négociations ardues avec la partie iranienne, irritée par le départ de 2012, a reconnu jeudi que les négociations, entamées il y a 18 mois, "ont pris du temps".



Et Total aussi retourne en Iran

De grosses entreprises françaises, comme Total, sont aussi sur les rangs, et Bouygues, ADP et Vinci souhaitent participer à l'extension ou à la gestion de plusieurs aéroports iraniens.

En effet, Total va signer un contrat avec l'Iran pour lui acheter du pétrole brut, a annoncé  le patron du géant pétrolier français, Patrick Pouyanné.

  "Nous allons acheter du pétrole à l'Iran, notamment pour l'amener en Europe et dans nos raffineries françaises", a indiqué Pouyanné à l'issue d'une rencontre avec le président iranien, Hassan Rohani, en visite officielle à Paris.

Total a prévu "de signer un contrat qui nous permettra d'enlever entre150.000 barils par jour et 200.000 barils par jour de brut", a-t-il précisé.

Et de poursuivre ""Nous avons bien évidemment envisagé d'autres projets,maintenant il faut les discuter. C'est le début d'une histoire".

Selon le dirigeant, il y a "la volonté de part et d'autre de coopérer" rappelant que "Total a été très présent en Iran hier, très fidèle à l'Iran".

Rohani rencontrera à Paris , tard ce Jeudi, les responsables du Medef et le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, indique l'AFP.

Et 114 Airbus aussi

Pour sa part, le ministre iranien des Transports, Abbas Akhoondi, a annoncé jeudi qu'un accord avait été conclu en vue d'acheter des avions à l'avionneur européen Airbus.

Pierre Gattaz, le président de l'organisation patronale Medef, a dit que le contrat avec Airbus pourrait porter sur 114 appareils, rapporte Reuters.

Un peu auparavant, la télévision publique iranienne avait rapporté qu'Airbus livrerait 100 avions de ligne à l'Iran sur une période de quatre ans et que Téhéran règlerait la commande sur dix ans.

De source proche du dossier, selon Sputnik, on précise cependant qu'à l'heure actuelle, il ne peut y avoir autre chose que des lettres d'intentions ou des protocoles d'accords, car l'embargo n'est pas entièrement levé.

Mais ensuite, il n'y a pas loin de la coupe aux lèvres et on peut vite parvenir à des contrats, car l'Iran a grand besoin de renouveler sa flotte de moyens et long-courriers, précise-t-on.

 

Sources: Al-Alam; AFP, Sputnik