Une réunion s’était tenue mercredi au ministère de l’Energie avec certaines sociétés du secteur des hydrocarbures pour évoquer une possible coordination avec l’Opep.
Le vice-Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch a estimé ce vendredi qu'il revenait aux compagnies pétrolières et non à l'Etat de décider d'une éventuelle baisse de la production d'or noir de la Russie, dont Moscou s'est dite prête à discuter avec le cartel des pays exportateurs.
"Si les cours restent à un niveau non rentables pendant une longue période,
une correction des investissements deviendra inévitable et cela conduira à une
baisse de la production, mais cela ne sera pas une mesure voulue par le
gouvernement", a jugé Dvorkovitch, cité par les agences russes lors d'une
conférence de presse.
"Nous partons du fait que le secteur pétrolier est en grande partie privé
(...) et n'est pas contrôlé par l'Etat, et cela va continuer", a-t-il également
estimé.
"Les sociétés vont étudier la situation en fonction de leurs intérêts",
a-t-il ajouté.
Jeudi, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a indiqué que
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) voulait convoquer une
réunion en février non limitée à ses membres et que Moscou était prête à y
participer. Il a précisé que l'Arabie saoudite avait évoqué dans le passé la
possibilité d'une baisse générale de production de 5%.
Ces déclarations ont entraîné un bond des cours du brut au plus haut en
trois semaines.
"Nous sommes en contact permanent avec nos partenaires d'autres pays
producteurs et consommateurs", a assuré Dvorkovitch.
Une réunion s'était tenue mercredi au ministère de l'Energie avec certaines
sociétés du secteur des hydrocarbures pour évoquer une possible coordination
avec l'Opep. Mais la presse russe a relevé l'absence d'Igor Setchine, puissant
patron du premier groupe pétrolier du pays Rosneft (contrôlé par l'Etat).
Les analystes se sont montrés très sceptiques quant la possibilité d'une
baisse de production concertée entre la Russie et l'Opep, qui inondent le
marché ces derniers mois pour conserver des parts de marché.
La Russie a participé à cette course, et sa production a atteint en 2015 un
record pour la période post-soviétique, à 10,7 millions de barils par jour en
moyenne.