Washington et Londres ont "surveillé des opérations militaires des Israéliens dans la bande de Gaza", en prévision d’une "frappe potentielle contre l’Iran et en gardant un œil sur la technologie de drone qu’Israël exporte..
Au cours d'une mission d'espionnage baptisée "Anarchist", les services de renseignement américains et britanniques ont réussi à "casser" les codes cryptés émis par des drones israéliens, révèle un journal international en ligne.
L'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), et son équivalent britannique, le GCHQ, ont espionné les missions de l'armée de l'air israélienne contre Gaza afin de collecter, entre autres, des informations sur la technologie de drone israélienne et en prévision d'une attaque éventuelle contre l'Iran, rapporte le site Intercept.
Washington et Londres ont "surveillé des opérations militaires des Israéliens dans la bande de Gaza", en prévision d'une "frappe potentielle contre l’Iran et en gardant un œil sur la technologie de drone qu’Israël exporte dans le monde entier", lit-on sur le site.
The Intercept, qui publie à titre de preuve des images piratées de drones israéliens armés prises par des caméras embarquées, indique que cette opération d'espionnage américano-britannique qui répond au nom de code "Anarchist", était gérée depuis une base de la Royal Air Force dans les montagnes de Troodos. Celles-ci se situent près du mont Olympus, le point le plus élevé de Chypre. L’opération visait, outre Israël, d'autres pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord, dont le Liban, la Turquie et la Syrie.
Se fondant sur des documents attribués à des fuites de l'ancien consultant des services secrets américains Edward Snowden, le quotidien israélien Yedioth Aharonoth précise pour sa part que la NSA et le GCHQ piratent les informations cryptées des drones israéliens depuis 1998.
Aucune agence de renseignement, qu’il s’agisse de l’agence américaine, britannique ou israélienne, n'a souhaité réagir à ces informations, qui ont également été publiées par le journal allemand Der Spiegel.
Quoi qu'il en soit, "Israël", qui s’est bien gardé de communiquer sur l’existence ou non de tels drones armés, a cherché à minimiser l'affaire, en jugent toutefois nécessaire de changer le cryptage.
"Nous savons que les Américains espionnent le monde entier, y compris nous, y compris leurs amis", a notamment déclaré le ministre israélien de l'Energie Yuval Steinitz, cité par la presse.
Selon ce membre du cabinet de sécurité du premier ministre Benjamin Netanyahu, "c'est quelque chose qui ne devrait pas se produire, qui est désagréable".