La preuve n’est autre que l’opération d’Ansariyyeh en 1997, au cours de laquelle 12 soldats israéliens ont été abattus.
« Un séisme chez les services de renseignements israéliens », c’est ainsi que les médias israéliens ont commenté la révélation selon laquelle les Américains et les Britanniques ont espionné pendant plus de 18 années le dispositif de drones israéliens et toutes ses activités dans la région depuis une base militaire à Chypre.
Selon l’ancien employé des services de renseignements américains Edward Sonwden, toutes les informations liées aux activités des drones, à leurs bases militaires, aux ordres de bombardements de sites ou encore aux images reçues de partout, sont aux mains des renseignements américano-britanniques.
Pourtant la nouvelle ne devrait pas être si surprenante, compte tenu de la supériorité avérée des Occidentaux sur les Israéliens en matière de technologies d’espionnage.
Mais elle devrait l'être lorsqu'on sait que le Hezbollah a été le premier à perforer ce dispositif de drones israéliens d'espionnage, et ce depuis 19 années.
En 1997, la Résistance Islamique avait avorté une descente d’un commando israélien par voie maritime dans un village libanais sur le littoral, Ansariyyeh, et avait éliminé tous ses membres.
Le Yediot Aharonot a rappelé cet événement indiquant qu’une douzaine de soldats israéliens de l’unité y avait été tués. Il rappelle aussi que les milieux israéliens avaient tourné en dérision la déclaration du secrétaire général du Hezbollah qui s’en est suivie, lorsqu’il a affirmé que l’embuscade n’a rien d’un fait fortuit, mais est le fruit d’un travail minutieux de renseignements.
Mais quelle a été leur surprise, constate le Yediot , lorsque sayed Nasrallah a, plus tard, en aout 2010 plus précisément « exposé avec son sourire jaune, lors d’une conférence de presse, les images d’un drone israélien qui explorait cette région, les semaines qui ont précédé l’opération » avortée.
C'est alors que l’armée israélienne s’est finalement vouée à l’évidence que ces images étaient tout à fait bonnes, et qu’elles ont été prises au moment où l’appareil scrutait l’endroit où le commando israélien comptait effectuer son opération.
Le Yediot aharonot avait conclu à cette époque : « Cette conclusion veut dire que la catastrophe du commando marin est due à l’interception de renseignements secrets par le Hezbollah, et ce contrairement aux conclusions de la commission militaire dirigée par le général Ofir laquelle avait alors affirmé que la contre attaque du Hezbollah était le fruit une embuscade fortuite parmi tant d’autres ».
Un véritable séisme!