Ce que les pays occidentaux ont vu en Syrie a été pour eux un véritable choc, rapporte le journal britannique Independent
La Russie a choqué l'Occident et Israël dans l'utilisation de hautes technologies pour créer des matériels militaires. Naguère, les responsables militaires occidentaux notaient avec condescendance que la stratégie et les matériels militaires russes avaient fait leur temps. Mais ce que les pays occidentaux ont vu en Syrie a été pour eux un véritable choc, rapporte le journal britannique Independent.
Les chasseurs russes effectuaient parfois plus de sorties en Syrie en une journée que les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis en faisaient en un mois, alors qu'en même temps la marine russe lançait des missiles de la mer Caspienne à une distance de plus de 1.400 kilomètres.
Le chef de l'armée américaine en Europe Ben Hodges a récemment déclaré que les succès de la Russie dans le déploiement des systèmes de guerre électronique en Syrie et en Ukraine étaient incroyables.
Le commandant de l'armée de l'air américaine en Europe Frank Gorenc, à son tour, estime que Moscou envisage de mettre en place en Crimée et à Kaliningrad ce type d'infrastructure de défense aérienne qui pourrait compliquer l'accès de l'Otan à certains domaines sécurisés, en particulier en Pologne.
Israël, selon The Independent, regarde également anxieusement le développement de l'armée russe car l'Etat juif craint que ces armes de pointe russes soient éventuellement achetées par l'Iran, qu'Israël considère comme une menace pour son existence. En particulier, Tel Aviv craint que Téhéran puisse obtenir les systèmes de missiles anti-aériens S-400.
Au début de l'opération en Syrie, la Russie utilisait indifféremment de vieux et de nouvelles armes. Maintenant, par exemple, les chasseurs-bombardiers polyvalents Su-34 sont utilisés plus souvent, car les vieux Su-25 peuvent être plus vulnérables aux missiles antiaériens portatifs que, selon Moscou, la Turquie et l'Arabie saoudite auraient fournis aux rebelles.
La présence russe en Syrie a été le facteur qui a redistribué les cartes. Maintenant, ce qui se passe en Syrie, en grande partie, dépend du président russe Vladimir Poutine, conclue le journal.