23-11-2024 09:15 AM Jerusalem Timing

Espace aérien: la Turquie accuse, le Pentagone joue les pacificateurs

Espace aérien: la Turquie accuse, le Pentagone joue les pacificateurs

Moscou dément les déclarations d’Ankara sur la violation de son espace aérien par un avion de combat russe vendredi 29 janvier dernier

Moscou dément les déclarations d'Ankara sur la violation de son espace aérien par un avion de combat russe vendredi 29 janvier dernier. Le ministère russe de la Défense qualifie les accusations turques de "propagande gratuite".

Les affirmations d'Ankara d'après lesquelles un avion de combat russe aurait violé l'espace aérien turc ont été confirmées par le Pentagone. Néanmoins, son porte-parole Mark Wright a déclaré à l'agence Rossiya Segodnya depuis Washington que la Russie et la Turquie devaient négocier et prendre des mesures visant à éviter une escalade.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait déclaré précédemment qu'un Sukhoi Su-34 des forces aérospatiales russes avait violé l'espace aérien de Turquie vendredi à 11h46 (heure locale). Le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a répondu pour sa part que l'espace aérien turc n'avait été violé par aucun des avions du groupe russe en Syrie et que les affirmations de la partie turque n'étaient que de la "propagande sans fondement". Selon M.Konachenkov, ni le dispositif de la défense aérienne russe en Syrie, ni les radars syriens n'ont constaté aucune violation de la frontière turco-syrienne.

Le Pentagone a annoncé samedi soir être au courant des faits.

"Comme nous avions déjà déclaré suite à des incidents précédents, les Etats-Unis se joignent à l'Otan dans sa solidarité avec la Turquie et appellent la Russie à respecter l'espace aérien turc et à éviter des actes susceptibles d'accroître l'instabilité dans la région. Il importe que les Russes et les Turcs négocient et prennent des mesures de désescalade", a ajouté le porte-parole du Pentagone.

En novembre dernier, un Sukhoi Su-24 russe avait été abattu par un chasseur turc et la Turquie avait également invoqué la violation de son espace aérien. Le président Vladimir Poutine a qualifié cette attaque de "coup de poignard porté dans le dos" de la Russie.