Tusk est arrivé à Londres dimanche en début d’après-midi en compagnie de son équipe de négociation.
Le Premier ministre britannique David Cameron et le président du Conseil européen Donald Tusk ne sont pas parvenus à s'entendre dimanche sur la renégociation des relations entre Londres et Bruxelles. Ils ont décidé de prolonger leurs discussions de 24 heures.
"Pas encore d'accord. Travail intense nécessaire pendant les 24 prochaines heures", dit le second sur Twitter.
David Cameron confirme via le même canal que Donald Tusk a accepté de poursuivre les discussions une journée avant la publication d'un projet de réformes.
Les négociations, qui se déroulent à Londres, portent sur le "freinage d'urgence" proposé par l'UE, qui permettrait à la Grande-Bretagne de limiter l'immigration en provenance des autres Etats membres.
Tusk est arrivé à Londres dimanche en début d'après-midi en compagnie de son équipe de négociation au grand complet: son chef de cabinet, Piotr Serafin, le secrétaire général du Conseil, Jeppe Tranholm-Mikkelsen, et le directeur général du service juridique, Hubert Legal.
Dimanche soir, les tractations se sont concentrées sur une solution alternative proposée par Bruxelles à la volonté de Londres d'imposer un moratoire de quatre ans avant le versement de certaines aides sociales aux immigrants issus de l'UE venant travailler au Royaume-Uni. Une demande jugée "discriminatoire" et contraire à la libre circulation des biens et des personnes, un principe fondateur de l'UE.
Frein d'urgence
La solution proposée par l'UE prendrait la forme d'un "frein d'urgence". Celui-ci pourrait être actionné si les services publics britanniques sont débordés ou si la Sécurité sociale britannique est victime d'abus répétés.
Les Britanniques ont d'emblée posé des exigences. "La forme que prendrait un frein d'urgence sera le principal sujet de discussions au dîner ce soir à Downing Street", a affirmé une source gouvernementale britannique.
"Le premier ministre dira clairement qu'un accord n'est possible que si le frein s'applique aux niveaux actuels d'immigration européenne, s'il peut être activé immédiatement après le référendum et s'il s'applique suffisamment longtemps pour résoudre le problème sous-jacent", a-t-elle énuméré.
Au total, Londres a formulé quatre exigences pour rester dans le bloc des 28: ne pas faire de discrimination à l'égard des pays non membres de la zone euro, mettre l'accent sur la compétitivité, restaurer la souveraineté du pays (par exemple en octroyant un droit de veto aux Parlements nationaux) et limiter l'immigration européenne.
Après Bruxelles
Ces discussions interviennent après celles qu'a eues M. Cameron vendredi à Bruxelles avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Parlement européen Martin Schulz.
Si Londres obtient un accord final lors du prochain sommet européen, qui se tiendra à Bruxelles les 18 et 19 février, le référendum pourrait être organisé dès le mois de juin.