L’ONU espère "mettre un terme aux abus horribles des droits de l’homme"
Aucune amnistie ne doit être envisagée pour les crimes contre l'humanité ou les crimes de guerre commis en Syrie dans le cadre des pourparlers engagés à Genève, a déclaré ce lundi le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
"Nous avons une position de principe aux Nations unies, qui est qu'aucune amnistie ne doit être accordée à ceux soupçonnés de crimes contre l'humanité ou crimes de guerre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse dans la ville suisse.
"Nous espérons qu'au cours des négociations (sur la Syrie) les médiateurs insisteront bien évidemment sur ce point auprès des parties au conflit."
Al Hussein a exprimé l'espoir qu'après "5 ans de ce spectacle macabre (...) d'exécutions publiques" en Syrie, les négociations sous l'égide du médiateur de l'ONU Staffan de Mistura "vont mettre un terme à ces abus horribles des droits de l'homme, aux violations de la loi humanitaire internationale".
Evoquant les pourparlers de Genève entre le régime de Damas et l'opposition syrienne, le haut commissaire a rappelé que "dans ce genre de circonstances, lorsqu'on envisage la fin d'un conflit, des amnisties sont prises en considération".
"Dans le cas de la Syrie, nous sommes ici pour rappeler à tous que partout où il y aura des allégations de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité, aucune amnistie ne pourra être admise", a-t-il martelé.