HRW et Amnesty réfutent une enquête de la coalition qui a admis avoir tué des civils.
L’armée yéménite et les forces populaires d’Ansarullah ont avorté lundi plusieurs tentatives de progression de la coalition saoudo-US vers la région de Mazarik à Jawf (ouest).
Des sources yéménites citées par le site AlManar ont fait état de plusieurs soldats tués et blessés dans les rangs de la coalition.
Et puis, dans la région de Rabou’a à Assir (sud-ouest de l’Arabie saoudite) l’armée yéménite et les forces populaires d’Ansarullah ont incendié 4 véhicules militaires et 3 chars de type Bradley. Les forces yéménites ont également fait exploser deux véhicules militaires saoudiens et un char de type Abrams dans la localité de Majaza, à Assir.
Sur un autre plan, 5 yéménites ont été blessés suite à des raids saoudo-US visant les domiciles des civils dans la région de Charawa, à Baqem. L’aviation de la coalition a également mené plus de 20 raids contre différentes régions de Maareb.
Crimes de guerre saoudiens en chiffres
Entre-temps, le ministère yéménite de la Santé a publié un rapport dans lequel il a documenté les crimes de guerre commis par la coalition saoudo-US depuis son agression contre le Yémen, le 26 mars 2015.
Le porte-parole du ministère, Tamim Chami, a affirmé que le nombre des victimes yéménites jusqu’au 24 janvier dépasse 23.900. Il a précisé qu’il y a plus de 7000 martyrs qui ont été identifiés, en plus des 16.000 blessés.
M.Chami a déploré le bombardement systématique des objectifs civils, évoquant des crimes de guerre. Il a notamment cité les frappes contre les installations sanitaires et les cadres médicaux.
HRW et Amnesty réfutent une enquête de la coalition
Dans ce contexte, les ONG Human Rights Watch (HRW) et Amnesty ont estimé insuffisante la formation d’une commission d’enquête par la coalition sur les accusations de crimes de guerre au Yémen.
Selon le quotidien britannique The Guardian, les deux ONG ont refusé les engagements saoudiens d’ouvrir une enquête sur les victimes civiles tuées suite aux bombardements contre le Yémen.
Elles ont invoqué la nécessité de mettre en place une enquête indépendante pour crimes de guerre, évoquant les frappes saoudo-US visant les cliniques des Médecins sans Frontières dans différentes régions du Yémen.
Dimanche, la coalition a admis avoir « involontairement » causé la mort des civils lors de ses frappes au Yémen, promettant d’ouvrir une enquête sur ce sujet.