Parmi eux figure Saleh al-Makhzoum, un vice-président du Parlement de Tripoli.
Le Parlement libyen parallèle installé à Tripoli a exclu mardi dix de ses députés qui ont signé, sans autorisation, un accord de sortie de crise controversé sous l'égide de l'ONU, ont indiqué des responsables.
Livrée aux milices depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011,
la Libye est déchirée par une guerre civile et compte deux autorités rivales,
l'une basée à Tripoli et l'autre, reconnue par la communauté internationale,
dans l'est du pays.
Après un laborieux processus de négociations lancé par l'ONU, un accord sur
un gouvernement d'union a été signé mi-décembre par des députés des deux
Parlements à Skhirat au Maroc, malgré l'opposition des chefs des ces
institutions et de nombreux de leurs collègues.
Mardi, le Congrès général national (CGN, Parlement de Tripoli), mis en
place après la prise de la capitale par la coalition des milices de Fajr Libya,
a décidé de "congédier certains parlementaires" qui ont signé cet accord, a
précisé un vice-président du CGN, Awad Abdel Sadiq, lors d'une conférence de
presse.
Il a qualifié cet accord de "nul" en soulignant que ceux qui l'avaient
signé l'avaient fait "sans autorisation" et en "violation de la déclaration
constitutionnelle".
Selon un responsable du CGN qui a requis l'anonymat, 10 députés ont été
exclus, dont Saleh al-Makhzoum, un vice-président du Parlement de Tripoli.
Le 25 janvier, le Parlement libyen reconnu internationalement avait rejeté
le gouvernement d'union dirigé par Fayez el-Sarraj, tel que proposé, en raison
du nombre trop important de ministres (32).
Sarraj doit proposer dans les prochains jours une nouvelle composition
de son gouvernement, plus restreinte.
La communauté internationale a applaudi l'accord interlibyen, en soulignant
la nécessité d'avoir un seul interlocuteur, en l'occurrence le gouvernement
d'union, pour pouvoir aider le pays à faire notamment face à la montée en
puissance du groupe Daech (EI).