Entre Biden et Joubeir, une relation étroite. Les deux hommes prônent le projet de la discorde et de la fragmentation.
Il y a quelques jours, le ministre du royaume saoudien pour les affaires étrangères, Adel Joubeir, a déclaré à la CNN que son pays était en train d’examiner la possibilité de l’envoi de forces spéciales en Syrie. Un jour plus tard, le vice-président américain, Joe Biden, a annoncé, lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre turc, Ahmet Davitoglu, la disposition de sa coalition à imposer une solution militaire en Syrie en cas d’échec de la solution politique.
Y-a-t-il un lien quelconque entre les deux déclarations?
La Maison Blanche s’est empressée de clarifier les propos de Biden, notant qu’il évoquait plutôt une action militaire contre «Daech» en Syrie.
Pour sa part, Riyad n’a pas clarifié les propos de Joubeir, ce qui constitue, selon des analystes, une attitude normale, les Etats-Unis étant un pays d’Institutions, au moment où certains royaumes sont toujours fondés sur un semblant d’Etat, privé d’institutions , et gérés par des émirs et des subalternes.
En tout cas, on ne peut ignorer l’existence de points communs entre les deux déclarations, de Biden et de Joubeir. De fait, les deux hommes ont évoqué une intervention militaire en Syrie.
Quelle est donc la nature de ce lien et de cette simultanéité?
Ceux qui savent les larges contacts qu’entretient le ministre saoudien, Adel Joubeil, affirment que cet homme n’aurait occupé son poste actuel, sans l’existence d’une force influente qui l’a imposé dans ce poste réservé aux émirs des Saoud. Ils expliquent que la période du mandat de ce dernier aux Etats-Unis en tant qu’ambassadeur d’Arabie, tout au long de neuf ans, lui a permis de tisser un large réseau de relations avec toutes les parties américaines, notamment avec les néo-conservateurs et plusieurs organisations et lobbies. Sachant que Joubeir a commencé à bâtir ses relations depuis 20 ans, dès sa nomination, par l’ancien ambassadeur saoudien à Washington, Bandar Ben Sutan, comme fonctionnaire contractuel à l’ambassade en 1986. On rapporte que Bandar avait consolidé ses relations avec plusieurs parties et comptait sur Joubeir dans plusieurs missions.
Ainsi, cet homme fut fonctionnaire à Washington durant 30 ans, avant d’être nommé ministre des Affaires Etrangères. Une période suffisante pour l’habiliter à traduire les politiques et les orientations américaines qui ne peuvent être dissociées des intérêts israéliens.
Quant au vice-président américain, Joe Biden, il est connu pour son soutien absolu à «Israël». En effet, dans la même année de la nomination de Joubeir au poste d’ambassadeur, Biden a annoncé en tant que Sénateur, son plan visant à diviser l’Irak en trois cantons, traçant ainsi les règles d’un conflit confessionnel, sectaire et ethnique dans ce pays. L’annonce du plan en question a coïncidé avec une guerre israélienne, soutenue par l’occident et l’Arabie contre le Liban, dans le but d’éradiquer la Résistance, ce fait étant un passage obligatoire qui permettra le maintien des pressions sur la Syrie. Des pressions débutées en 2004 avec la résolution 1559, afin de l’expulser de l’équation politique régionale, puisqu’elle est le pays essentiel qui appuie la résistance et entrave les plans de liquidation de la cause palestinienne.
Durant la guerre de 2006, «Israël» ainsi que l’axe Biden-Joubeir et leurs outils libanais, ont échoué à réaliser leurs rêves d’éradiquer la résistance. Les résistants désignés alors par le terme «aventuriers», ont remporté une victoire retentissante, grâce à leur héroïsme et au soutien syrien. Et puisque la guerre de Juillet a révélé la vraie face des conspirateurs, le président syrien Bachar Assad n’a point commis une erreur en les qualifiant de «semblants d’hommes».
Joe Biden a tracé par son plan de diviser l’Irak, le graphique de la discorde dans la région. De fait, ledit «Printemps arabe», n’est guère hors de ce contexte. C’est ainsi qu’a été introduit le terrorisme comme facteur principal dans la mise en œuvre du projet de fragmentation de la région.
En dépit des rapports selon lesquels Biden a été traité, à deux reprises, pour une maladie dans les veines du cerveau et de son interdiction de poursuivre son action au sein du Sénat pour une durée de sept mois, son plan a été au cœur des politiques des Etats-Unis.
De fait, l’administration américaine est engagée dans la mise en place d’un mini-état kurde dans le nord de l’Irak. Même la coalition internationale commandée par Washington, a arrêté l’offensive de «Daech» contre cette région. Sur ce, la rectification, par la Maison Blanche, des récentes déclarations de Biden, pourrait ne pas constituer un reproche, mais être plutôt dictée par une tactique politique.
Dans l’archive des déclarations de Biden, l’annonce de la vérité devant les étudiants de l’Université de Harvard. Il avait révélé que la Turquie et autres pays de la région, ont assuré le soutien aux groupes terroristes en Syrie, y compris l’organisation «Daech». Une vérité à propos de laquelle il s’est empressé de présenter des excuses lors d’un contact téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
A l’heure actuelle, la déclaration faite par Biden à partir d’Ankara, sur la disposition à une solution militaire en Syrie, constitue une menace portant une dimension destructrice, selon une source diplomatique russe.
Bref, entre les deux déclarations de Biden et de Joubeir un lien sûr, connotant une menace d’escalade et d’intervention militaire directe, même si ces deux pays étaient au cœur du conflit par leur soutien au terrorisme. Dans les dessous de ces menaces, une mobilisation de la coalition du terrorisme, au moment où la Syrie détient l’initiative militaire sur le terrain et arrive au seuil des territoires occupés par les terroristes, pour récupérer les localités de Salma et de Rabia et resserrer l’étau autour de Bab et de Jisr el-Choughour. Dans le même moment, la Russie fédérale détient l’initiative politique, puisque le terrorisme ne sera pas représenté dans Genève 3, dans le but de parvenir à une solution politique à la crise syrienne.
Entre Biden et Joubeir, une relation étroite. Les deux hommes prônent le projet de la discorde et de la fragmentation. Dans le contexte de ce projet, le Turc Ahmet Davutoglu, l’ambassadeur de Riyad à Bagdad et autres, profèrent les toxines confessionnelles et sectaires dans l’intérêt de «Daech» et d’«Israël».
Sources: journal libanais al-Bina'; traduit par le site Al-Ahed News