Concrètement,le système pourrait intercepter simultanément jusqu’à 10 missiles balistiques allant à la vitesse de cinq kilomètres par seconde à une altitude de plus de 185 kilomètres, alors que sa portée pourrait atteindre 600 km.
Cette année, la Russie s'apprête à tester son système de défense antiaérienne et antimissile S-500. Le système entrera en service en 2020, mais les militaires américains sont déjà en proie à la peur, avec leurs meilleurs chasseurs qui seraient peut-être laissés sur la touche.
"On prévoit que, vers la fin de l'année en cours, la construction des prototypes de S-500 soit terminée et qu'ils entrent en phase d'essais préliminaires", a déclaré Viktor Mourakhovski, membre du conseil d'experts de la commission militaro-industrielle russe.
"Vers 2020, le système devrait subir des essais au niveau étatique et entrer en service ensuite", a-t-il poursuivi.
Ce système de nouvelle génération, conçu par l'entreprise russe Almaz-Anteï, possède les avantages de ses prédécesseurs et offre des capacités toutes nouvelles sur l'échiquier aérien. Concrètement, le système pourrait intercepter simultanément jusqu'à 10 missiles balistiques allant à la vitesse de cinq kilomètres par seconde à une altitude de plus de 185 kilomètres, alors que sa portée pourrait atteindre 600 kilomètres. Ainsi, le S-500 pourra intercepter des ogives provenant de l'espace. Le système vise d'ailleurs à détruire des missiles de croisière hypersoniques ou autres se déplaçant à la vitesse de Mach 5.
Le S-500 Prometheus s'annonce plus sophistiqué que le système actuel S-400, déployé en Syrie, et une fois opérationnel, ce premier occupera le devant de la défense antiaérienne russe. Le Prometheus sera extrêmement mobile et aura un vaste réseau de radars à sa disposition, dont par exemple le radar de contrôle 91N6A (M) ou bien le radar de détection 96L6-TsP, version modifiée, ainsi qu'un nouveau radar d'interception multimode 76T6, d'après le portail Missile Threat, projet de l'Institut de Claremont en Californie.
Les S-500, en parallèle avec leurs prédécesseurs S-400 et S-300, sont destinés à former un réseau intégral de défense antiaérienne et antimissile. Ainsi, bien que le complexe militaro-industriel ait sensiblement pâti suite à l'effondrement de l'Union soviétique, Moscou a étonnamment réussi à poursuivre ses élaborations de systèmes de défense antiaériens, sans dégradation en termes de qualité, selon un des représentants du secteur de la défense aux Etats-Unis. De plus, certaines de ses élaborations, comme le S-500, font craindre que même les chasseurs F-22, F-35 et B-2 ne puissent probablement pas contrer leur fort potentiel, lit-on dans un article de The National Interest.